Filmer au naturel
Poly
Seconde star à quatre pattes : Poly, un poney devenu célèbre dans les années 1960, période où il était le héros d’un feuilleton. Aux commandes, Nicolas Vanier. Déjà passé par la case Belle et Sébastien, il poursuit son travail sur la relation entre l’enfant et l’animal au cours d’un film qui dénonce la maltraitance… Il y dirige un joli casting où Julie Gayet, François Cluzet et Patrick Timsit entourent la jeune Elisa de Lambert. Autant de bons arguments qui laissaient espérer une grande aventure tout public aux alentours de Beaucastel dans le Vaucluse. En vain… les relations entre les personnages sont peu crédibles, les scènes épiques aux abonnées absentes et le filmage de la nature… manque de naturel, avec des couleurs saturées. Une déception.
Éléonore
Elle n’a peutêtre qu’un chat dans son appartement, mais la vie d’Éléonore est bien remplie. Dirigée par son frère Amro Hamzawi, Nora Hamzawi s’amuse à jouer une sorte de Woody Allen au féminin qui, en plus d’être étouffée par sa mère possessive et sa soeur, se retrouve employée comme assistante dans une maison d’édition spécialisée dans l’érotisme. Mais pas de panique ! Rien de vulgaire dans cette comédie contemporaine servie par un scénario malin.
C’est toi que j’attendais
Dans un tout autre registre, Stéphanie Pillonca (Madame Kervern à la ville) réalise le documentaire C’est toi que j’attendais. Elle y aborde un sujet sensible : la naissance sous X et les conséquences qui en découlent. À défaut d’être innovant, son procédé, consistant à suivre quatre parcours complémentaires, est efficace. Elle montre les deux côtés du miroir, à savoir des adultes qui entament des démarches pour retrouver leur mère… ou leur enfant. Émouvant, le film ne force pas les sentiments. Au contraire, il les laisse venir en toute simplicité en montrant des histoires douloureuses, marquées par les aléas de la vie.