Pas le seul condamné
Deux autres prévenus étaient poursuivis aux côtés du maire : Sybille Beaufils, 49 ans, ancienne directrice générale des services ; et Jean-Jacques Céris, 75 ans, à qui un marché public de conseil avait été octroyé. Les deux écopent d’une « sévère peine d’avertissement ».
■ « Elle occupait un poste indûment » Reconnue coupable de recel de prise illégale d’intérêts et de recel de détournement de fonds, Sybille Beaufils est sanctionnée par une peine de huit mois de prison avec sursis et une amende de 50 000 euros, ce qui « tient compte des gratifications [maximales] perçues ». « Pour le mépris des règles de droit qu’elle ne pouvait ignorer », le tribunal prononce une privation de ses droits civils et civiques d’une durée de cinq ans. « Elle avait parfaitement conscience » d’accepter « un poste auquel elle ne pouvait pas prétendre, mais qui lui était offert par son amant ». « Ces faits se sont déroulés sur une période de quatre ans, indique le tribunal, sachant que les indemnités étaient accordées par décision directe du maire ». Sa rémunération avait doublé en moins d’un an. Elle était devenue directrice générale des services, « sans avoir le diplôme adéquat ». Une relation intime avait débuté entre elle et le maire, sur la même période.
■ « Il a bénéficié de largesses » Figure des OEuvres laïques du Var, Jean-Jacques Céris avait obtenu un marché public de conseil auprès du maire, « au mépris des règles de droit ». « Il a bénéficié de largesses en parfaite connaissance de cause et dans le but d’en tirer un avantage financier non-négligeable. » Pour ce recel de favoritisme, il est condamné à six mois de prison avec sursis, 30 000 euros d’amende, « au regard des bénéfices récupérés », et cinq ans de privation de droits civils et civiques.