Deux associations varoises inspirent une loi solidaire
Les structures Autour d’Evan et Léa ont travaillé avec la députée Sereine Mauborgne pour élaborer la loi du 8 juin dernier visant à améliorer l’aide aux familles d’enfants décédés
P «erdre un enfant est une tragédie. Lorsque les complications administratives viennent se greffer à ce malheur, c’est pire. » Sonia Papillon, présidente de l’association Autour d’Evan, basée à Lorgues, et Jessica Baba, de l’association Léa (Lutter ensemble autrement), au Muy, sont bien placées pour en parler. Les deux femmes mènent un combat pour que l’aide apportée aux parents lors du décès d’un enfant soit plus rapide, plus concrète et plus conséquente. Ce devrait être le cas avec le texte, élaboré notamment par la députée La République en Marche (LREM) du Var Sereine Mauborgne, dans le cadre de la mise en application de la loi congé de deuil parental. « Depuis le début, notre objectif était de prendre en considération toutes les dimensions du deuil : aide financière rapide par un dispositif d’allocation forfaitaire, soutien psychologique plus simple, congé maladie, frais d’obsèques pris en charge...», a expliqué la parlementaire.
« Concrètement, cette loi, défendue également par mon collègue de l’assemblée François Ruffin, a abouti à plusieurs mesures dont deux très demandées par les familles : 15 jours d’arrêt maladie accordés au lieu de 5 auparavant et le maintien systématique du RSA pour les familles confrontées au deuil d’un enfant »
Le Var, département pionnier
Hier après-midi, le premier Comité de suivi a été mis en place à la Caisse d’allocations familiales (CAF) du Var. Julien Orlandini, le directeur, a rassemblé tous les acteurs de l’accompagnement social ainsi que les deux présidentes d’associations. « Nous sommes là pour soutenir des familles. Pas pour gérer des dossiers. », a-t-il déclaré. «Dans le cas de la perte d’un enfant, nous avons l’obligation de faire bien et vite », a-t-il poursuivi. «Un seul exemple : la CAF s’engage à verser l’aide nécessaire en moins d’une semaine, après la déclaration de décès d’un enfant. » En France, 4 500 décès de mineurs surviennent chaque année dont 30 % concernent des enfants nés prématurés. « Pour la prise en charge de la douleur des parents, le Var a toujours été un département pionnier, ajoute la députée. À nous de continuer à inventer des nouveaux modèles qui puissent simplifier les démarches des parents confrontés à de tels drames ».