Le Beausset vieux : en mémoire de nos pères
Bénédiction de l’ex-voto par le père Cristian. À noter que la bannière est brandie par la jeune Ambre Renaud.
Restaurée pendant six mois avec beaucoup de raffinement par Simone Cerisier, couturière d’élite, par ailleurs maman du père Philippe, curé du Plan du Castellet, une bannière mémorielle avait fait sa réapparition à l’occasion de l’exposition sur le centenaire de la Grande guerre par le collectif éponyme (lire notre édition du 28 août). Entièrement remise à neuf de façon bénévole par l’intéressée, cette bannière emblématique apparaît comme un remarquable témoignage d’un temps révolu en même temps
De gauche à droite : le drapeau du Souvenir Français, la bannière ex-voto, la croix de la Mission et la statue reliquaire de Notre-Dame.
qu’une émouvante pièce de patrimoine qu’il convient de préserver précieusement.
Une bannière datant de
Dédiée à Notre Dame du Beausset vieux – beaussetensium advocata – pour la remercier de la grâce qu’elle leur avait accordé d’être revenus vivants du conflit, cette bannière ex-voto avait été confectionnée en 1919 à la demande des rescapés du conflit entre habitants dans le canton (Le Beausset, Le Castellet, La Cadière, Saint-Cyr, Signes, Riboux). Elle avait été déposée le
25 août 1919 dans les murs du sanctuaire lors du pèlerinage annuel dédié à la Vierge ; pèlerinage, soit dit en passant, accordé par le pape Benoît XV en juillet 1915 sur sollicitation de l’évêque du diocèse de Fréjus/Toulon. Le retour de cet ex-voto ô combien symbolique a eu lieu dimanche au terme de la messe mémorielle célébrée en plein air par le chanoine Cristian Dornemann, curé de la paroisse, qui a procédé à sa bénédiction solennelle en présence de nombreuses personnalités (1). Ladite bannière peut désormais
être contemplée par les visiteurs du site parmi les autres ex-voto figurant dans la galerie contiguë à la chapelle. 1. Edouard Friedler maire du Beausset, Fabien Baudino conseiller municipal, Robert Deledda 1er adjoint de La Cadière, Sauveur Criscuolo conseiller d’Evenos, Michel Blaty président de l’UFAC 83, Liliane Antelme présidente du Souvenir Français, Marc Servant président des Vieilles Tiges 83, Georges Dalmas président du collectif 14/18, Yves Decarpigny président des marins et donneurs de sang, Maurice Oulès trésorier de l’amicale des travailleurs bénévoles du Beausset vieux, Anne Ginestou, secrétaire du collectif 14/18,
etc.
Dimanche, la fanfare Léon Malaquais au grand complet a fait le bonheur des nombreux auditeurs installés sur les terrasses. Ils se sont laissé bercer par les cuivres de la société musicale en grande tenue d’apparat ; les plus anciens se souvenant de la glorieuse époque ou chaque été midi et soir quelques-uns d’entre eux ou de leurs ancêtres venaient abreuver les Cadiérens au son de leurs aérophones, trompes, trombones, trompettes et autres sacqueboutes.
Avec Jacques Tati
Les fanfares ont toujours fait partie de la vie des ateliers de l’école des Beaux-Arts de
Paris, servant entre autres à animer les soirées pince-fesses, dîners, remises de diplômes, galas et autres baletis. En 1953, à l’occasion de la sortie de son premier disque, celle-ci prend le nom de Fanfare Léon Malaquais. Cette fanfare de l’atelier Beaudoin sera de 1950 à 1964 la référence absolue. En 1961 elle joue pendant deux mois à l’Olympia dans le spectacle Jour de fête de Jacques Tati, percevant des cachets qui permettront l’acquisition d’une maison de village à La Cadière pour y passer des vacances, ce qui explique sa présence depuis des décennies.