Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Ce qu’en disent l’Éducation nationale et la Ville

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Du côté de la Direction académique des services de l’Éducation nationale, on donne raison à la directrice de l’école. « Est-ce normal que cet enfant (Marceau, Ndlr) se soit vu refuser l’entrée à l’école sans qu’aucune autorité de santé n’ait contacté sa famille, lui enjoignant de faire dépister l’enfant ? », a-t-on demandé à Olivier Millangue, l’inspecteur d’académie du Var. Oui, répondil, soulignant qu’il s’agissait d’une « mesure de précaution ». Il précise que les mails de la Ligue de l’enseigneme­nt auraient dû suffire pour que Myrtille Tabariès fasse tester son fils. « Àmon sens, dit-il, c’est juste », que le garçonnet n’ait pas pu faire sa rentrée. L’inspecteur d’académie en profite pour rappeler la procédure mise en place par le ministère de l’Éducation nationale. Celle-ci stipule que « si un élève est identifié comme un cas contact à risque de Covid-, sa famille doit contacter un médecin, ou la plateforme en ligne Covid-, qui décide de l’opportunit­é du dépistage ». Exactement ce qu’a fait la maman dès le jeudi, sans obtenir plus de réponses… Et donc sans arriver à savoir si, oui ou non, Marceau était effectivem­ent identifié « comme un cas contact à risque de Covid- ».

Vingt-deux enfants « contacts »

Du côté de la Ville du Pradet, le maire, Hervé Stassinos, confirme qu’un mail a bien été envoyé, expliquant que les familles des vingt-deux enfants concernés – et donc identifiés comme cas contact – devaient être contactées par l’ARS. Et que dans le cas contraire, elle n’avait pas besoin de faire procéder à un dépistage. « Il s’agissait de tous les enfants ayant été dans le même groupe que l’enfant testé positif », précise le premier magistrat. À en croire l’un des trois courriers de la Ligue de l’enseigneme­nt, Myrtille

pouvait légitimeme­nt penser que son fils n’était pas dans le même groupe. A fortiori en n’ayant pas eu de contact avec l’ARS ou la CPAM. Hervé Stassinos, quant à lui, insiste sur l’importance pour chacun de « respecter les consignes » et dit « comprendre les difficulté­s dans les écoles ». Et tout en se gardant de dire ce que Myrtille aurait dû faire ou pas, il insiste : « Il faut que chacun prenne ses responsabi­lités. »

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