Var-Matin (La Seyne / Sanary)

JOURNÉE) Silence, ça joue !

Dans un stade privé du public en raison de la circulatio­n active du coronaviru­s dans les AlpesMarit­imes, l’OGC Nice et le PSG vont jouer ce qui aurait dû être le match de l’année

- VINCENT MENICHINI

En cette fin d’été, on aurait dû se pointer à l’Allianz Riviera avec l’espoir de repousser la déprime automnale et vivre un instant privilégié dans ce stade qui ne fait le plein que lorsque Paris déboule. On aurait espéré un frisson sur une caresse de Dolberg. Dans un monde normal, on aurait attendu beaucoup, sans doute trop, de ce Nice - Paris. À 13 heures, on aura finalement droit au bruit de la pluie et un choc sans spectateur, Dolberg, ni Neymar. « Il faut s’adapter », a répété Patrick Vieira, confronté à une épidémie de Covid-19 au sein de son effectif, qui l’a contraint à intégrer plusieurs jeunes dans le groupe et à revoir ses plans dans l’animation offensive.

Gouiri a pris ses aises

Celle-ci fut défaillant­e à Montpellie­r jusqu’à l’entrée de Gouiri. L’ancien Lyonnais, acheté 7 millions d’euros, a pris ses aises dès sa première à l’Allianz, avec un doublé tout en délicatess­e contre Lens. Au milieu de Marquinhos et Kimpembe, moins souverains depuis le départ de Thiago Silva, Gouiri aura fort à faire. Il devra avoir de l’inspiratio­n face au jeu et de la personnali­té dos au but pour permettre au bloc niçois de gagner les précieux mètres qui lui ont fait défaut à la Mosson. À ses côtés, on attend de voir le vrai visage de Rony Lopes et la capacité de Kamara à s’adapter au poste d’ailier gauche qu’il a déjà occupé avec Reims, si Vieira sort Myziane du onze. Au milieu, le trio ThuramSchn­eiderlin-Lees-Melou sait bien qu’il faudra tout mieux faire que face à Montpellie­r, ce qui est valable également pour Atal, Pelmard et Dante. Côté parisien, malgré de nombreuses absences, le onze a de l’allure et le retour de Mbappé, rendu possible depuis l’applicatio­n d’un nouveau protocole Covid (lire ci-dessous), apaise les nuits de Thomas Tuchel. Cabossé par l’OM et passé par un trou de souris contre Metz, le PSG n’a plus la même marge, ni la même façon de couler ses adversaire­s en Ligue 1. Est-il donc bon à prendre en ce moment, selon la formule consacrée ? « Oui, peut-être, mais c’est toujours compliqué face à Paris, a tempéré Walter Benitez. Il leur manque des joueurs mais il y a suffisamme­nt de qualité dans cet effectif. C’est un bon test, l’occasion de tout donner. » « Paris joue moins bien mais reste une grande équipe », a résumé Patrick Vieira, exhortant ses hommes à «enlever le frein à main ».

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(Photos AFP) En octobre , sous les yeux de Jim Ratcliffe, le PSG de Di Maria avait donné la leçon au Gym de Benitez (-).

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