JOURNÉE, NICE - PARIS SG) Pas ridicule, mais battu !
Encore défait, hier, l’OGC Nice est tombé sur un grand Navas et a subi les accélérations foudroyantes de Mbappé. Au final, il n’y a pas eu match
NICE - PARIS : -
A Nice (Allianz Riviera) : Paris SG bat Nice 3 à 0 (2-0). Arbitre : B. Bastien Buts : Mbappé (38 sp), Di María (45+1), Marquinhos (66) Avertissements : Nice : Schneiderlin (88) Paris SG : Verratti (43), Bakker (82) NICE : Benitez - Atal (Daniliuc 65), Lotomba (Ndoye 58), Dante (cap), Pelmard - Lees-Melou, Schneiderlin, Thuram-Ulien (Sylvestre 58) Rony Lopes (Guessand 73), Gouiri, Kamara. Entraîneur : Patrick Vieira. PARIS SG : Navas - Florenzi, Marquinhos (cap), Kimpembe (Dagba 83), Bakker - Di María (Fadiga 79), Verratti, Gueye (Herrera 23), Draxler - Icardi, Kylian Mbappé (Sarabia 79). Entraîneur : Thomas Tuchel.
Quand il n’attaque pas trop mal, l’OGC Nice décide donc de défendre n’importe comment. C’est en grande partie à cause de cette insupportable propension à ne pas mettre le pinceau que le Gym a pris une nouvelle volée contre le Paris Saint-Germain, qui n’a eu besoin que de donner le ballon à Mbappé et profiter du manque d’agressivité niçois pour plier l’affaire avant la pause. Autorisé à jouer deux jours plus tôt en vertu des nouvelles règles d’isolement après un test positif à la Covid-19 - huit jours au lieu de quinze -, l’international tricolore a tué le suspense en se promenant tranquillement au beau milieu de la si polie et si mignonne défense niçoise, symbolisée par les errements d’Atal, Pelmard, Thuram ou encore Dante. « C’est de notre faute, un joueur comme Mbappé, on ne doit pas le laisser se retourner,
a pesté Morgan Schneiderlin. On doit être plus agressifs, faire plus mal à notre adversaire. »
Dolberg de retour à Bordeaux
Une semaine après la boucherie du Clasico, Paris a retrouvé une équipe capable d’enchaîner de bonnes séquences balle au pied mais, trop souvent, incapable de faire corps quand elle ne l’avait plus. C’est tout le paradoxe de ce match qui a mis en lumière le talent de Mbappé et Di Maria, mais aussi celui de Keylor Navas, le gardien parisien, auteur de cinq parades de grande classe pour garder l’avantage au score ou empêcher Nice d’y croire. Car, le Gym n’a pas tout mal fait, loin de là, ce qu’a d’ailleurs laissé entendre Thomas Tuchel, après coup : « Ce n’était pas une victoire facile, l’équipe a dû faire beaucoup d’efforts et Keylor a été exceptionnel. »
Alors qu’ils n’avaient pratiquement jamais frappé au but lors des trois premières journées, les Niçois ont cette fois beaucoup tenté (14 frappes, dont 5 cadrés) sous les yeux de Jim Ratcliffe, le grand patron, déjà là lors de la leçon prise par le Gym face au PSG en octobre dernier (défaite 4-1). Ils ont eu autant le ballon que le PSG, ce qui ne veut pas dire qu’ils s’en sont aussi bien servis, à commencer par les trois du milieu dont la complémentarité ne saute pas aux yeux. On pourrait également débattre du repositionnement de Kamara au poste d’ailier plutôt qu’Atal, en souffrance dans le domaine défensif. Revenu d’une longue blessure au genou et d’une lésion musculaire à la cuisse, l’Algérien a pris le bouillon face à Mbappé et rechuté sur une course de repli. Il manquera le déplacement à Bordeaux, tout comme Boudaoui, qui fait grandement défaut dans l’entrejeu, Bambu et Danilo, dont le départ est toujours d’actualité. Dolberg, Nsoki et ClaudeMaurice, eux, seront de retour et pas de trop au sein d’un effectif dégarni par les blessures et la Covid. «On va se poser avec Julien (Fournier) et le président pour en parler, a lâché Vieira, pas épargné par la critique. Certains joueurs vont partir, d’autres vont arriver. » Les dirigeants niçois ont jusqu’au 5 octobre pour trouver un ou deux renforts - un milieu relayeur, créatif et tonique dans l’idéal - susceptibles d’apporter une plus-value à un groupe de qualité mais qui manque encore de relief et de personnalité.