La présidente d’Equi-vivre prend ses précautions mais appelle au « bon sens »
« Nous sommes encore sous le choc, lâche Sylvianne Tessier, présidente de l’association Equi-vivre, de Trans-en-Provence. Nous ne comprenons pas comment il est possible d’infliger tant de souffrances et surtout pour quelle raison... » Alors que se préparaient, dans ce havre de paix pour équidés abandonnés ou maltraités, des journées portes ouvertes, la cavalière cache difficilement son inquiétude. « Beaucoup de personnes vont visiter nos prés. Certaines peuvent en profiter pour repérer les lieux ! »
« Tous vigilants »
Alors pas question de prendre le risque de mettre en danger les trente-cinq animaux, recueillis par les bénévoles. « Nous avons fait installer des caméras cachées dans le domaine, explique-t-elle. Puis, nous prenons sur notre temps libre pour faire des rondes à des heures aléatoires. Nous sommes tous vigilants. » Épuisant, mais nécessaire. D’ailleurs, Sylvianne Tessier conseille elle aussi aux propriétaires d’équidés de « faire des vérifications chaque jour. Ne jamais laisser vos chevaux sans surveillance plus d’une journée. C’est irresponsable en cette période...» En revanche, nul besoin de tomber dans l’excès. Toute blessure, dite « impressionnante », n’est pas obligatoirement une mutilation faite par un humain. « Les accidents sont très fréquents. Nous avons une jument qui s’est blessée il y a peu de temps... C’était choquant mais ce n’était pas infligé par l’homme ! Elle s’est prise dans une branche et en essayant de s’en extirper, elle s’est complètement déchiré la jambe. » Il est préférable de « faire appel à son bon sens » avant d’alerter les autorités. Même si la vigilance reste de rigueur.