« Mon discours d’élu local n’a pas d’étiquette »
Deuxième adjoint du maire de Fréjus, Gilles Longo conduit la liste du Rassemblement national pour les élections sénatoriales du 27 septembre
Deuxième adjoint du maire de Fréjus depuis 2014, Gilles Longo (43 ans) mène la liste du Rassemblement national. Il espère profiter de la dynamique et du bilan de l’ex-sénateur David Rachline.
Quel est l’objectif de votre liste ?
Pour être sénateur, il faut être élu local pour expliquer au Sénat ce qu’on vit en tant qu’élu local. C’est en partie pour cela que notre liste couvre tous les territoires du Var avec des candidats de Toulon, Draguignan, Cogolin, Le Luc et Hyères. C’est une équipe jeune. À part Mme Collin, la doyenne, on a tous moins de ans.
Comment se passe votre campagne ?
Ce que je ressens depuis le début de cette campagne, c’est que ce que l’on vit en tant qu’élu local, ça n’a pas d’étiquette. Quand je parle du problème des études environnementales qui contraignent tous les projets que peut avoir une commune, c’est quelque chose que toutes les communes vivent. Tout le monde est confronté aux problèmes que posent la loi SRU, la loi Alur ou la loi Littoral. Ce qui m’irrite, c’est que les autres candidats dénoncent des réformes que leurs mouvements ont soutenues. Je pense par exemple à la baisse des dotations ou à la métropolisation qui efface l’identité des petites communes.
Quel est votre parcours politique ?
Je suis un ancien RPR, puis UMP. Je suis allé vers le Front national en . À l’époque, j’ai pris ma carte pour voter pour Marine Le Pen lorsqu’elle était candidate face à Monsieur Bruno Gollnisch. Je suis « droito-compatible ».
Compte tenu du mode de scrutin, qu’attendez-vous des élections ?
Moi, je fais ma campagne. Je me présente à tous ceux qui veulent bien me recevoir. Ce qui est le cas à peu près partout… un peu moins sur la métropole toulonnaise. On sent qu’il y a une domination gênante. Je ne sais pas si on ne veut pas me recevoir... ou si on n’ose pas.
Vous pensez cependant avoir des chances d’être élu ?
Mon discours et mon vécu d’élu local n’ont pas d’étiquette. Si, mathématiquement, je ne compte que sur les électeurs du Rassemblement national dans le Var, évidemment je ne serai pas élu. Mais si je compte sur les gens qui ont l’habitude de travailler avec moi, c’est faisable. Il y a aussi le bilan de David Rachline qui, en tant que sénateur, présente un bon bilan. Ce sont les maires que je rencontre qui me le disent.
La liste : Gilles Longo, deuxième adjoint à Fréjus ; Laure Lavalette, conseillère municipale à Toulon ; Philippe Schreck, conseiller municipal à Draguignan ; Audrey Trois, adjointe à Cogolin ; Geoffrey David, conseiller municipal au Luc ; Marie-Laure Collin, conseillère municipale à Hyères.