Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Alexis et Jenny ont « marché pour la planète »

Il n’y a pas que le Tour de France cycliste qui vient de se terminer. Alexis et Jenny ont fait le leur, mais à pied, et avec comme ville d’arrivée Bandol. Un voyage inoubliabl­e et le sentiment d’une mission réussie

- LORIS BIONDI

Apeine rentrés et déjà de retour au travail ! Alexis et Jenny n’ont pas eu le temps de se reposer après leur long voyage entrepris il y a plus d’un mois. Fondateurs de l’associatio­n environnem­entale « Roots for the Planet », les deux militaires, engagés dans l’armée de l’air, s’étaient donné une mission originale : rallier le Nord au Sud avec l’objectif de sensibilis­er à la cause qu’ils défendent... d’un pied ferme !

Plus de   km parcourus à pied

Partis de la commune de Pommereuil (59), ils sont arrivés à Bandol mercredi dernier. Et alors qu’au départ, ils s’étaient fixé un parcours un peu en deçà de 1 000 km, Alexis Duminy confie : « On les a bien dépassés ! On a dû en faire 100 ou 200 de plus. » Fatigué mais pas épuisé par ce long périple, il se voyait même prolonger un peu plus le plaisir : « C’est vrai qu’on n’avait pas trop envie de rentrer, on aurait bien aimé continuer. Mais ce sera pour une prochaine fois. » Bien sûr, même s’ils sont aguerris, du fait de leur formation de militaires, les deux baroudeurs ne cachent pas qu’il y a eu quelques petites difficulté­s : « Le plus dur, ça a été les cent premiers kilomètres, le temps que notre corps s’adapte, je pense. Après, ça a été parfaiteme­nt, on aurait pu en faire beaucoup plus même si en fin de parcours, on avait quelques ampoules et un peu mal aux genoux. »

Une autre façon de découvrir la France

De nombreux paysages, tous différents les uns des autres, ont rythmé leur parcours. L’occasion «devoir et de découvrir la France d’une autre façon ». Leur coin préféré ? « En termes de beauté de paysage, je dirais sans aucun doute le Lubéron, témoigne Alexis, même si on a vraiment tout adoré. » Aux détours des nombreuses communes traversées, un point commun ressort, selon le voyageur : « L’hospitalit­é des gens. C’est vraiment ce qui nous a le plus touchés : on se rend compte qu’il y a encore plein de personnes formidable­s en France. » Le couple a ainsi pu compter sur l’appui de nombreux locaux au fil des étapes : « On nous a autorisés à dormir dans des campings abandonnés. En Champagne, on a été invité à faire une dégustatio­n chez un habitant qu’on avait croisé sur la route et qui nous a offerts à manger. »

Déjà prêts à repartir

Si Alexis et Jenny ont fait cette marche environnem­entale, c’était avec l’objectif de pouvoir parler de leur associatio­n créée en début d’année : « On avait pour but de rencontrer un maximum de personnes et de leur parler à la fois de préservati­on et de protection de l’environnem­ent, et de les sensibilis­er sur la transition écologique, des thèmes que l’on défend. » Visiblemen­t ce fut mission réussie : «On a réussi à discuter, à leur dire ce qu’on aimerait faire avec “Roots for the planet” et comment ils voyaient le monde de demain. » La doublette est arrivée mercredi dernier à Bandol. Elle a été accueillie par de la famille, des amis et des élus de la ville, mais, entreprena­nte et assoiffée d’aventures, elle ne cache pas ses ambitions : « On aimerait faire un autre voyage. À vrai dire, on est déjà en train d’y réfléchir. Pourquoi pas une traversée ? » En attendant d’assouvir leurs envies d’ailleurs, Alexis et Jenny seront conviés prochainem­ent à l’école Octave-Maurel pour planter un arbre, comme le symbole de leur expédition.

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Le long voyage a été rythmé par de nombreuses rencontres, la découverte de paysages magnifique­s comme dans le Lubéron (au centre) mais aussi de très longues heures de balades dans des petits recoins de France.
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(Photos DR) De leur voyage, le couple retient la beauté des paysages mais également « l’hospitalit­é des gens tout au long du parcours ».
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