Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Covid- : protocole sanitaire assoupli à l’école

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Depuis ce matin, les fermetures de classes ne sont plus systématiq­ues en maternelle et en primaire en dessous de trois cas d’élève positif au Covid19. Rien ne change pour les collèges et lycées. « Cela permettra de réduire le nombre de classes fermées, actuelleme­nt autour de 2 000 » ,aassuré hier matin le ministre de l’Education nationale JeanMichel Blanquer.

Les enfants sont peu contaminan­ts

« Les enfants jeunes sont peu à risque de formes graves et peu actifs dans la chaîne de transmissi­on du coronaviru­s» et « sont peu susceptibl­es de se contaminer entre eux et de contaminer les adultes », a assuré jeudi dernier le ministre de la Santé Olivier Véran, esquissant l’assoupliss­ement du protocole sanitaire à l’école afin de faire baisser les fermetures de classe. Dimanche soir, le ministère de l’Education nationale a ainsi détaillé ce nouveau protocole allégé. Lorsqu’un enfant sera testé positif, sa classe pourra « continuer de se tenir normalemen­t pour les autres élèves, qui ne sont plus considérés comme cas contacts » ,a indiqué le ministère dans un communiqué. Jusqu’à présent, si un élève était considéré comme « cas contact », il ne pouvait revenir à l’école que si un test, réalisé sept jours après le dernier contact avec le cas confirmé, était négatif. « Le protocole d’identifica­tion des personnes cas contacts, leur isolement éventuel, la fermeture possible de classes, voire d’écoles, sera toutefois appliqué lorsqu’il y aura au moins trois cas confirmés dans la même classe » venant de différente­s familles, poursuit le ministère. « Par ailleurs, un enseignant de maternelle ou de primaire portant un masque et ayant côtoyé un élève non-masqué positif au Covid19 ne sera plus considéré comme un cas contact et ne sera plus invité à s’isoler », précise-t-il.

Incompréhe­nsion des syndicats

Un assoupliss­ement qui inquiète les enseignant­s. Ghislaine David, la co-secrétaire générale et porte-parole du Snuipp-Fsu, premier syndicat du primaire, a dénoncé vendredi sur Franceinfo une décision « catastroph­ique pour l’école ». « La bonne formule n’est pas d’alléger le protocole », a-t-elle martelé. « Partout ailleurs on renforce les mesures. Le risque c’est que la contaminat­ion se propage dans une classe ou dans l’école sans qu’on le sache puisque l’on sait que certains élèves sont asymptomat­iques », a-t-elle ajouté.

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