Miss série

La Niçoise, qui officie sur Europe 1 depuis huit ans, vient de créer un podcast 100 % séries intitulé Serieland, à consommer deux fois par semaine.

Une voix mais pas que. Eva Roque, une Azuréenne qui a pris d’assaut la capitale et notamment les ondes d’Europe 1, murmure régulièrement sur vos ondes. Elle rit, aussi. Mais Eva est surtout une mordue de séries télé depuis qu’elle a eu le coup de foudre sur Six Feet Under au début des années 2000. Une série sur les pompes funèbres pour tomber amoureux, c’est particulier. Alors, à force de passer des soirées et des week-ends à s’enfiler des épisodes, la journaliste a eu envie de partager sa passion. Depuis la rentrée, elle a mis sur pied, avec une équipe de jeunes accrocs comme elle, un podcast intitulé Serieland qui sort chaque mardi et jeudi. L’idée est simple, Eva taille une bavette avec des invités autour d’un thème précis. Pour la première semaine, c’est sur des personnages de flic que l’ancienne journaliste de Nice-Matin s’est arrêtée. Avec elle, Franck Thilliez, le romancier, mais aussi Marine Francou, celle qui est derrière l’écriture d’Engrenages. Quelque part, Eva Roque suit la montée en puissance des séries. Dénigrées hier, les séries sont aujourd’hui partout. « Avec l’apparition des plateformes, de nombreux scénaristes ont des moyens à leur disposition et ils sont mis en avant. On commence à comprendre que l’histoire a de l’importance », détaille Eva Roque. « Et puis tu as une liberté de ton, une liberté créatrice que tu n’as pas forcément ailleurs, poursuit-elle. Quand tu vois que des actrices, comme Nicole Kidman et Reese Witherspoon, deviennent coproductrices de séries, ça fait aussi bouger les lignes ». D’ailleurs, l’univers des séries est souvent très en avance. Notamment sur la place de la femme. « Les femmes sont souvent mises en avant. Que ce soit dans Games of Throne, Homeland ou même dans Engrenages. D’ailleurs, on en rigole aujourd’hui, mais Julie Lescaut était précurseur en la matière. Montrer une femme flic, divorcée et avec la garde de ses enfants à la tête d’une équipe de policiers dans les années 1990, c’était novateur ». Son podcast, qu’elle veut « enthousiasme et curieux », doit permettre à tous les amoureux de l’univers des séries de trouver son compte. « On ne s’interdit rien, conclut-elle. En novembre, lors des élections américaines, on aimerait aborder le thème du Président des USA à travers les séries. Avec cet univers, on trouve toujours le moyen de se raccrocher à la société actuelle ».