Famille et fin de vie
De Roger Michell (Grande-Bretagne) Avec Susan Sarandon, Kate Winslet, Mia Wasikowska. Durée : h . Genre : drame. Notre avis :
Notre avis
Remake du film danois Stille Hjerte de Bille August (cinéaste doublement palmé en 1988 et 1992 pour Pelle le Conquérant et Les Meilleures intentions), Blackbird est un drame psychologique qui aborde frontalement la problématique de la fin de vie. Roger Mitchell, notamment connu pour la comédie romantique Coup de foudre à Notting Hill change donc radicalement de registre, mais reste fidèle à un esprit « so british » avec ce film carré et cadré, parfois théâtral et s’appuie sur de formidables acteurs, pleinement impliqués. Autour de Susan Sarandon, on retrouve donc le trop rare Sam Neill, Kate Winslet ou Mia Wasikowska… Tous livrent une partition exemplaire aussi bien dans les scènes collégiales que plus intimes. Comme on est en droit de s’y attendre avec une telle distribution, chacun d’eux a son moment fort, en général un monologue ou une dispute qui permet d’étaler son talent. Heureusement, cela ne nuit pas à la cohérence ni à l’homogénéité de cette histoire, peut-être pas très originale, mais filmée avec suffisamment de retenue pour ne pas tomber dans le mélo trop larmoyant. La réalisation, sobre, suit cette logique en sachant se faire discrète quand besoin s’en faut. Idem pour le scénario qui sait canaliser les tensions avant de les faire exploser lors de joutes verbales qui font rejaillir certaines peurs ou blessures. Sans égaler le récent Frankie d’Ira Sachs, porté par Isabelle Huppert, qui abordait ce même sujet avec davantage de finesse, Blackbird arrive à provoquer quelques rires et à faire couler les larmes tout en questionnant a minima la problématique de l’euthanasie. Le contrat est donc rempli.
LES APPARENCES
De Marc Fitoussi (France/ Belgique). Avec Karin Viard, Benjamin Biolay, Lucas Englander. Durée : h . Genre : thriller. Notre avis :
L’histoire
Vienne, ses palais impériaux, son Danube bleu et… sa microscopique communauté française. Couple en vue, Ève (Karin Viard) et Henri (Benjamin Biolay), parents d’un petit Malo, ont tout pour être heureux. Lui est le chef d’orchestre de l’Opéra, elle travaille à l’Institut français. Une vie apparemment sans fausse note, jusqu’au jour où Henri succombe au charme de l’institutrice de leur fils.
Notre avis
En compagnie d’un solide casting, où sont réunis Karin Viard, Benjamin Biolay (son interview dans nos éditions d’hier) et Laetitia Dosch, Marc Fitoussi lorgne du côté d’une certaine forme de « thriller psychologique à la française » comme les affectionnait Claude Chabrol. Sans avoir