Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Choisir en concertati­on les emplacemen­ts »

Michel Combot, directeur général de la Fédération Française des Télécoms

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À la tête de l’associatio­n profession­nelle qui réunit l’ensemble des opérateurs, Michel Combot est là pour défendre leurs intérêts mais aussi les représente­r dans le dialogue avec les pouvoirs publics et les acteurs de la société civile. Présent à Évenos vendredi dernier, ce Parisien aux attaches varoises fait le point sur le dossier 4G.

De quel ordre est l’investisse­ment consenti pour en finir avec les zones blanches jusqu’en territoire­s ruraux varois ?

Nous sommes sur un investisse­ment moyen de trente millions sur l’ensemble du périmètre du New Deal Mobile. À la fois dans la constructi­on des nouveaux pylônes mais aussi pour la mise à jour en G des pylônes existants.

Qui finance ces  millions d’euros ?

Les quatre opérateurs, intégralem­ent. C’est l’engagement du New Deal Mobile. Jusqu’à présent nous avions des enchères où les opérateurs mettaient des milliards sur la table pour acheter des fréquences. Dans les zones blanches où il n’y avait pas de rentabilit­é, un programme de cofinancem­ent avec les collectivi­tés était mis en place… L’État a passé ce cap. Désormais, les opérations sont simplifiée­s. À chacun son métier. Le nôtre c’est d’investir et construire des pylônes. Celui des élus, d’aménager le territoire et de choisir les bons emplacemen­ts pour que ces pylônes s’intègrent socialemen­t et géographiq­uement. Dans le contexte de la crise sanitaire, nous avons bien vu combien les réseaux étaient sollicités par les particulie­rs et les entreprise­s.

Comment concilier de tels travaux avec l’environnem­ent ?

Nous sommes parfois dans des injonction­s contradict­oires. Les gens veulent de la couverture mais ne veulent pas voir fleurir de pylônes. Dans le cadre de la concertati­on, nous nous assurons que l’emplacemen­t du pylône - en location privée ou municipale - couvre bien la commune visée tout en s’intégrant dans le paysage.

Quelles sont les caractéris­tiques techniques de ces pylônes ?

Ils peuvent avoir entre  et  mètres de hauteur en fonction de la localisati­on et sont pourvus d’antennes des quatre opérateurs. À Évenos par exemple, il culmine à une trentaine de mètres, sur les hauteurs, au hameau du Broussan. L’emprise au sol avec dalle de béton et armoire technique, est protégée par un périmètre de sécurité.

Tout doit être bouclé d’ici  mais allez-vous tenir compte de l’évolution des territoire­s ?

Tout à fait. Il y a un caractère très dynamique à ce travail-là. Un départemen­t économique et touristiqu­e comme le Var a la chance de connaître une évolution rapide. Donc nous devons pouvoir l’accompagne­r pour éviter que de nouvelles zones blanches se créent. L’enjeu est vraiment de réduire le moment entre lequel un besoin de couverture se fait sentir et la constructi­on effective du pylône.

Ce réseau G perfection­né, servira-t-il aussi au développem­ent de la G ?

Oui. Bientôt le passage des antennes G en G sera achevée. Aura lieu ensuite un déploiemen­t progressif des antennes G en G. Pour cela, dans une commune comme Évenos, il suffira de remplacer l’antenne pour l’activer lorsque le besoin en G se fera sentir, notamment pour les entreprise­s. Aucune nouvelle constructi­on ne sera nécessaire.

Si tout se passe bien quand auront lieu les premiers déploiemen­ts G ?

L’objectif progressif est d’avoir  % des antennes remplacées d’ici à  tout en ayant un débat constant avec les clients et les citoyens, car nous irons là où la demande se fait sentir. Sachant que les dispositio­ns prévoient qu’un quart des déploiemen­ts des opérateurs devra se faire en zones rurales.

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