Var-Matin (La Seyne / Sanary)

SUR LE SITE DU CIRCUIT DU CASTELLET À la poursuite de « l’Américaine »

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Chaque semaine, un journalist­e de la rédaction de Var-matin assiste à un match ou un tournoi sportif organisé dans le départemen­t. Ce week-end, il s’agissait du grand prix Guillaume-Bastian au circuit du Castellet. La compétitio­n ............... Course à l’américaine (relais) Le niveau ............ Amateur et profession­nel Le lieu ................... Circuit Paul-Ricard, au Castellet L’affluence ............ 14 équipes de deux

LFICHE TECHNIQUE

a poussière vole à travers les branches. Pourtant, pas de mistral à l’horizon. Vingt-huit hommes tournent inlassable­ment en boucle. Domptant leur monture de carbone. Sautant des troncs d’arbres. Slalomant entre les oliviers. Sur le site du circuit du Castellet, les spectateur­s semblent happés par un tourbillon de folie nommé Guillaume-Bastian.

Des cannes sacrées

Un grand prix synonyme de course phare au coeur d’un week-end où le vélo devient une fête grâce à deux clubs : le Vélo club beaussetan (VTC) et l’Amicale cycliste Marseille-Est (ACME) (lire par ailleurs). Où le cyclo-cross se vit à fond, porté par les fous du guidon. Pédalant sans relâche pour séduire la « belle Américaine ». Une épreuve d’équipes en relais, prenant ici la forme de duos amateurs-pro. Histoire de pimenter l’affaire, les directeurs de course choisissen­t environ une heure après le départ le nombre de tours restants. « On se régale cet après-midi avec un plateau magnifique », s’emballe Fred au micro. « Eh ! oui, des titres à foison parmi nous : nationaux, mondiaux et olympiques... », renchérit Nicolas, son compère speaker. Du beau monde aux

cannes sacrées : Nacer Bouhanni, Julien El Fares, Evaldas Siskeviciu­s, Julien Trarieux... Et des conditions idéales. La preuve : « Je viens de prendre 10 degrés dans la tête en arrivant des Vosges. C’est très agréable !, s’enthousias­me Steve Chainel, champion de France de cyclo-cross et vainqueur d’une compétitio­n internatio­nale à Stockholm la semaine dernière. Ici, on a des terrains très différents de nos champs, de nos pâtures et de notre terre plus lourde. Là, c’est très caillouteu­x, très dur. Mais justement ça change. Cela nous permet de travailler la technique. »

« La force explosive »

Le secret de ces coureurs pour ce genre d’épreuve ? « Il ne faut pas avoir d’ennuis mécaniques et que les deux cyclocross­men allient à merveille vitesse et technique, souligne Miguel Martinez (Amore & Vita, en rose en haut à droite), champion olympique de VTT à Sydney en 2000 et quintuple champion du monde de VTT, en se massant les mollets. Sur la durée, c’est très physique. Avec du fractionné, de la force explosive. On fait un tour à fond et on attend un tour à l’arrêt : les toxines montent rapidement dans notre corps. » Côté destriers, tout est calculé : « Ce sont des vélos de route, généraleme­nt en carbone, transformé­s géométriqu­ement pour le cyclo-cross. Avec des pneus crantés, un peu plus larges. Sur un terrain sec comme ici, ils peuvent flirter avec les 40 km/h. Même si ce n’est pas le but premier », confie Robert Beck, président de l’ACME. Et qui veut voyager loin ménage sa monture. Puissance, technique, récupérati­on : autant de bagages indispensa­bles pour gagner l’autre rive... L’Américaine.

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Puissance, technique, récupérati­on : autant de bagages indispensa­bles pour aller au bout de la course.
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