De la présence à l’office à
Samedi soir, en la basilique NotreDame de la Victoire à Saint-Raphaël. Deux paroissiennes mettent du geste hydroalcoolique sur les mains des fidèles venant assister à l’office, et leur tendent la liste des chants. Les gestes barrières sont respectés et l’affluence modeste permet largement de tenir les distances. Comment les catholiques viventils la fermeture de leur église à compter de ce week-end ? Unis dans la prière, ils sont plutôt divisés sur ce point. Il y a ceux qui acceptent, comme ce retraité, pour qui « il y a une loi, j’obéis. Je comprends parfaitement la position de l’État. Je vais regarder la messe sur France 2 ».
La vie spirituelle est plus importante
Ou ce couple d’Italiens, Raphaëlois de coeur et d’adoption depuis des années : « Je viens tous les matins et autant que possible, après, on priera à la maison », indique Toni. « On a suivi les messes en direct sur le site de la paroisse pendant le premier confinement, précise son épouse. On va continuer ». Ce n’est pas l’avis d’un octogénaire qui « déplore l’attitude du gouvernement. On a besoin de prier, surtout en ce moment. Je suis solidaire avec Nice », dit-il. Jean-René Laugier va encore plus loin : « Je suis un fidèle de la basilique depuis dix ans et je pense représenter une frange de fidèles qui pensent qu’il y a deux poids deux mesures. Pourquoi certains secteurs sont-ils plus libres que le culte ? Le culte catholique a été négligé. On a considéré la vie spirituelle comme quantité négligeable par rapport à la vie corporelle, alors que pour un catholique, la vie spirituelle est plus importante. L’eucharistie et la messe sont le coeur du catholicisme.