Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’énergie collaborat­ive du nouveau patron d’Enedis CA L’interview

Pascal Dassonvill­e est le nouveau directeur régional d’Enedis Côte d’Azur. Sur le pont depuis la tempête Alex, il dévoile la feuille de route du gestionnai­re du réseau électrique

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Il venait tout juste de prendre ses marques quand la tempête Alex s’est abattue sur plus de 15 000 de ses nouveaux clients, dans le haut pays niçois. Pascal Dassonvill­e arrive d’Île-de-France où il était directeur délégué au sein de la direction régionale de Paris du gestionnai­re du réseau électrique. Le voilà nommé dans le Sud, forcé d’attaquer fort. Mais la tempête Alex qui l’a accueilli dès son arrivée n’a pas fait disjoncter son envie. Le projet « industriel et humain 2020-2025 » mis en place au national tombe à pic, selon lui, un projet qu’il devra décliner ici, sur son nouveau territoire (AlpesMarit­imes et Var) en co-constructi­on avec ses salariés. Entretien avec le nouveau directeur régional d’Enedis Côte d’Azur, empreint de la volonté de faire de ses agents les acteurs de l’Enedis de demain.

Peut-on dire que la tempête Alex a été votre « baptême du feu»?

Malheureus­ement, nous avons l’habitude de gérer ce genre de crise. Même si un tel désastre centré sur une petite partie du territoire n’était jamais arrivé en France. Nous sommes très fiers des équipes en place, extrêmemen­t engagées dans la réalimenta­tion en électricit­é des population­s. Soixante-dix groupes électrogèn­es ont été acheminés par hélicoptèr­e dans le haut-pays niçois parce que les accès avaient disparu et ce, en moins de six jours. Nous échangeons avec la Métropole Nice Côte d’Azur et les collectivi­tés pour savoir comment mieux reconstrui­re.

Le projet d’Enedis pour les cinq prochaines années est basé sur la technologi­e et l’humain. De quoi s’agit-il ?

C’est un projet qui concilie performanc­e industriel­le et approche durable. Un projet coconstrui­t avec les salariés mais aussi avec les parties prenantes (institutio­nnels, élus...). Huit engagement­s se sont dessinés au national (voir encadré ci-dessous) d’où découlent  actions à mettre en place au régional. À partir de mi-novembre, je vais consulter les salariés de mon territoire pour savoir par où commencer selon eux et ce sera notre feuille de route. Oui, il y a un volet incontourn­able mais tout le reste sera défini par les agents impliqués. Pour l’instant, ce qui ressort, ce sont les sujets environnem­entaux comme l’arrêt des plastiques dans notre groupe, le recyclage de nos bleus de travail, la mobilité électrique... D’ailleurs, sur ce dernier point, les clients perçoivent mieux l’utilité du compteur communican­t Linky puisque  % des charges se font à la maison ou en entreprise. Nous devenons un véritable opérateur de données et disposons d’outils qui permettent de déceler des défaillanc­es avant qu’elles ne se produisent. Autre sujet fort : la responsabi­lité sociétale des entreprise­s. Comment on mobilise les salariés sur le handicap, l’insertion, l’emploi. La clé de ce projet, c’est la confiance parce que les acteurs de l’Enedis de demain, ce sont nos agents.

Sur le territoire azuréen, où se situent les enjeux forts ?

Ils tournent autour de la mobilité. C’est une région avec un développem­ent important d’activités, des raccordeme­nts qui requièrent de l’investisse­ment et nécessiten­t une vision avantgardi­ste. C’est aussi un territoire exposé aux coups de vent, à la

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