Chasse à l’homme hier après un car-jacking
Un policier qui rentrait chez lui après son service a été victime d’une violente tentative de car-jacking. Ses jours ne sont pas en danger. Le tireur est en fuite
Angelo F., un policier âgé de 38 ans, a bien failli mourir dans la nuit de lundi à ce mardi alors qu’il regagnait son domicile à Évenos. Une commune de l’ouest-Var plus connue pour son relief pittoresque que pour des phénomènes d’ultra-violence. Et pourtant, ce fonctionnaire de la brigade spécialisée de terrain (BST), rompu aux missions en milieu sensible dans l’aire toulonnaise, a été la cible d’un car-jacking, vers 1 h 30. « Tu me donnes tes clés ! », a lancé un individu armé avant d’ouvrir le feu. Le père de famille – deux garçons âgés de 3 et 7 ans – a reçu une balle dans l’oreille gauche. Le projectile est ressorti par la nuque. La victime n’a pas perdu connaissance. « Selon un premier bilan, ses jours ne sont pas en danger »,a indiqué hier après-midi Laurent Robert, procureur-adjoint de la République à Toulon. Angelo F. a passé une bonne partie de la journée sur une table d’opération à l’hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne à Toulon. Hier soir, les nouvelles étaient relativement rassurantes.
« Un homme âgédeàans»
Au moment des faits, le policier qui venait de quitter son service portait une veste civile par-dessus ses vêtements réglementaires. À ce stade, « aucun élément ne permet d’indiquer qu’il a été pris pour cible en tant que policier », précise le parquet de Toulon. Angelo F. a riposté avec son arme de service, sans que l’on sache si l’agresseur a été touché. Et pour cause, il a pris la fuite – sans la voiture de la victime – et était hier encore activement recherché. « Un homme âgé de 20 à 25 ans », selon une source proche du dossier. C’est dire si, entre Sainte-Anned’Évenos – le hameau où s’est évaporé le tireur – et la commune voisine du Beausset, le va-et-vient de voitures de police et de gendarmerie ne passait pas inaperçu hier. La brigade de recherche de la compagnie de La Valette-du-Var, territorialement compétente, est chargée de l’enquête. Un important dispositif a été mis en place, faisant intervenir les gendarmes locaux, mais aussi des effectifs de la compagnie d’Hyères et de la section de recherche de Marseille. Un hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie a également été mis à contribution. Une vingtaine d’effectifs de police nationale – dont des collègues de la victime issus des BST de La Seyne et de Toulon – ont également été intégrés à l’opération des militaires. Certains avaient tenu à venir prêter main-forte sur leur jour de repos. Au total, plus de 70 hommes et femmes de la gendarmerie et de la police ont ainsi quadrillé le secteur pour contrôler les flux de personnes et de véhicules. Les rues du Beausset ont notamment été passées au peigne fin. En vain, selon un bilan, en fin de journée. Le dispositif a été allégé sans la moindre interpellation. L’enquête ne fait que commencer.