Le karaté continue tout en gardant une bonne distance
Confrontés à l’arrêt forcé de leurs activités, les sportifs innovent pour garder la forme malgré le confinement. Beaucoup ont choisi le moyen de la vidéo pour permettre aux adhérents de continuer à s’entraîner. C’est le cas de Patrice Cacheleux, professeur à l’Ecole Karaté Sanary. Depuis le mois de mars, il a déménagé son dojo chez lui pour permettre à sa vingtaine d’élèves de maintenir la pratique : « Je ne voulais pas arrêter. Pour les enfants et pour moi. Je sais bien que le cours est un enchaînement progressif, si on fait une cassure, on est obligé de reprendre depuis le début. »
Des cours pour tous
Hier, la ville lui a permis de retrouver son local. L’objectif dans les prochains jours est de continuer à proposer des cours pour les enfants de son club, mais pas seulement : « Sous l’impulsion de la mairie, je vais également proposer des cours collectifs pour toutes les personnes qui souhaitent s’initier au karaté pendant le confinement. » Des leçons d’apprentissage qui feront peut-être naître des passions ou si ce n’est pas le cas, permettront aux confinés « de faire travailler leur corps ». Ces cours à distance génèrent cependant quelques inconvénients pour le karatéka : « On ne peut malheureusement pas tout faire. Dans le karaté, il y a des activités que l’on peut faire tout seul, c’est le kata, et il y a le combat. Et pour ça il faut être deux… »
Une amélioration impressionnante
Cette frustration est cependant très vite oubliée par le sportif lorsqu’il évoque les progrès effectués par ses élèves : « Deux enfants ont commencé ceinture jaune en septembre 2019. En juin dernier, ils ont terminé ceinture verte. Ça veut dire qu’ils ont franchi quatre paliers en un an. En principe, ce n’est qu’un par an. » Patrice Cacheleux pense que cette évolution spontanée est liée aux cours à distance : « En présentiel, je ne peux pas les capter à 100 % du temps, ils ont la tentation d’être divertis. À la maison, c’est papa ou maman qui filme et ils sont tout seuls, donc c’est une concentration totale de 100 % qui leur est demandée. »
De par « l’intensité des cours », le professeur a réduit la durée des séances de moitié environ. Heureux de la progression observée chez ses licenciés, il va continuer les cours à distance jusqu’à ce que les conditions lui permettent de les retrouver enfin en présentiel.
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