Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Il était une fois… le patronage Saint-Germaine

- J. L. M. L.

En ce temps-là, Le Beausset n’était qu’un humble village. La vie y était rude et dépouillée. Il n’était alors question ni de chômage, ni de crise économique, encore moins de « Civilisati­on des loisirs ». Réduite à sa plus simple expression, la vie sociale tournait autour des Cercles et de la paroisse. Livrés à eux-mêmes, les enfants ne disposaien­t d’aucune distractio­n. Jusqu’à ce jour de 1904 où une certaine Marie-Claire Dol, de retour de son pensionnat, a commencé à s’intéresser à la vie locale. De vieille souche beaussetan­e, la jeune fille était pleine de bonnes résolution­s. Elle jouait de l’harmonium à la messe, donnait des leçons de solfège, aidait le vicaire… Bref ! Elle savait se rendre utile. Si bien qu’avec l’accord dudit vicaire (l’abbé Buisson) et de sa mère qui lui a cédé un local, elle a fondé un patronage pour jeunes filles. Le succès fut instantané et le patronage Sainte-Germaine n’a fait que croître et prospérer. Toutes les jeunes filles du village y étaient inscrites dès le plus jeune âge, certaines ne l’ont quitté qu’au jour de leur mariage. Pour animer cette structure, Mlle Dol s’était entourée de femmes triées sur le volet. Les ex-pensionnai­res se souviennen­t avec émotion de ses « Lieutenant­es » qualifiées de « Coeurs d’or ». Aujourd’hui encore, les noms d’Emma Imbert,

Les enfants réunis pour la postérité dans le parc du patronage autour de Marie-Claire Dol, de l’abbé Buisson et de leurs monitrices.

Marie-Thérèse Barry, Victorinet­te Eynaud, Jeanne Antelme, Suzanne Viaud, Claire Rolfi, Lise et Thérèse Pelemon, Anastase et Marceline Marquand sonnent affectueus­ement à leurs oreilles…

La “Conscience du Beausset”

Les fillettes étaient réparties par tranches d’âge (3-7 ans, 8-12, plus de 13). Leurs activités étaient à la fois ludiques et pédagogiqu­es : chant, danse, musique, comédie, cuisine, tricot, couture, broderie… Pendant la Grande Guerre, Mlle Dol s’intéressa aussi aux enfants des soldats tués, blessés ou prisonnier­s. Mais, c’est entre les deux guerres surtout que le “Patro” a atteint sa plénitude. Dans les années vingt et trente, pour une somme modique, tous les enfants du catéchisme profitaien­t de sa cantine. Ce “Patro” n’a connu qu’une éclipse : en 1943-1944 pendant l’occupation. Au grand regret de tous, il a fermé ses portes en 1947. Dès lors, Marie-Claire Dol, baptisée la “Conscience du Beausset”, a vécu entourée du respect et de l’affection de tous jusqu’en 1974, année de sa mort à l’âge de 94 ans. Entre-temps elle avait cédé gracieusem­ent sa propriété et son cher “Patro” à la paroisse du Beausset (actuel presbytère).

Marc Pfalzgraf, proprié- taire du Bar des platanes, situé quartier de la gare, adore ramasser les cham- pignons. Et comme la sai- son de cueillette a commencé, il s’est rendu dans le départemen­t de la Lozère où il connaît quelques bons coins. Cette première sortie lui a permis de ramener des cèpes, des bolets et des Boletus edulis (cèpes de Bordeaux). Et si le temps et un probable déconfinem­ent lui permettent, il se rendra à nouveau dans un autre coin de France pour augmenter ses réserves. Comme d’habitude, il organisera en principe une exposition. Marc prévient que les personnes qui ont déjà ramassé des champignon­s, mais ont des doutes sur leurs espèces, peuvent se mettre en contact avec lui au Bar des platanes, en respectant bien entendu les gestes barrières. Il se fera un plaisir de fournir tous les renseignem­ents nécessaire­s sur leur qualité et vous saurez ainsi s’ils sont consommabl­es ou pas. Et si la récolte finale est très importante, il sera ravi de les faire goûter et apprécier lors d’un repas dans son restaurant.

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