Diamant à , millions volé à Cannes : les aigrefins écroués
Cinq femmes et deux hommes qui écumaient l’Europe sont sous les verrous. En août, cette équipe avait dérobé par ruse la pierre précieuse dans une chambre de l’hôtel Martinez
Sept personnes installées dans le Doubs, la Seine-SaintDenis et le Val-de-Marne ont été écrouées la semaine dernière à Nancy pour « vol en bande organisée », révèle le journal Le Parisien. Cinq femmes et deux hommes soupçonnés, entre autres, d’avoir dérobé en août dernier à l’hôtel Martinez à Cannes un diamant de 101 carats d’une valeur de 4,5 millions d’euros. Un vol par ruse, bien rodé !
Autriche, Slovaquie, Suisse...
Cette équipe écumait toute l’Europe en quête de filouteries avec, à chaque fois, un précieux butin : de l’Espagne à la Suisse, en passant par l’Autriche et la Slovaquie. Et puis Cannes, donc, le 7 août, au sein du célèbre palace de la Croisette. Le vendeur, un Russe, avait donné rendez-vous à l’acheteuse, une femme de 53 ans, dans une chambre du prestigieux hôtel pour effectuer la transaction... Celle-ci demande aux personnes qui accompagnaient le vendeur de sortir. Ils concluent la vente. Ni une, ni deux, elle met l’écrin avec le diamant noir à l’intérieur de son sac. Mais le vendeur lui demande de le lui rendre tant que le virement n’est pas effectif. Ce qu’elle fait... Et le ressortissant russe remet le joyau dans le coffrefort. Mais dans l’attente du virement, la femme prend la poudre d’escampette. Le Russe se précipite sur le coffrefort, ouvre l’écrin – identique – mais découvre un vulgaire caillou en lieu et place de son superbe diamant noir à 4,5 millions d’euros.
« Rip deal »
« Un joli tour de passe-passe typique d’un rip deal », selon le commissaire Florent Mion, chef de l’antenne de la PJ de Nice. « Rip deal » ou « transaction pourrie » en français : une technique qui consiste à gagner la confiance de quelqu’un – notamment en utilisant des lieux cossus pour les transactions – avant de lui subtiliser un bien par ruse. Dans cette affaire, la division économique et financière est parvenue à identifier la voleuse d’origine yougoslave et avait diffusé un avis de recherche en France et en Europe. Fructueux. Ils ont opéré un joli coup de filet. Cet escroc en jupons appartient à une famille d’origine yougoslave, spécialisée dans ce genre de larcin. Parfois, elle achetait les biens avec une partie de la somme constituée de faux billets, parfois elle substituait les bijoux ou les objets d’art par des copies, etc. C’est la juridiction interrégionale de Nancy qui a dirigé les investigations avec la direction centrale de la police judiciaire. Des enquêteurs niçois sont montés à Besançon pour interroger la suspecte, qui a reconnu le vol du diamant à Cannes. Un diamant qui, selon elle, appartiendrait à... la mafia russe.