Une inexorable hémorragie
Les Toulonnais ont vécu semblable situation dans les premières années de l’ère Boudjellal : la fuite des jeunes talents. Maestri à Toulouse, Andreu à Castres, puis Fickou à Toulouse sans avoir jamais joué une seule minute en pro... Un crève-coeur pour les supporters et les dirigeants qui ne peuvent retenir les ambitions de leurs meilleurs joueurs. Le SU Agen est soumis à ce régime depuis plusieurs années. C’est toutefois à l’issue de la saison - que l’hémorragie a été la plus importante. Jugez plutôt : le pilier Béthune, le talonneur Bosch, le e ligne Marchois, les e ligne Miquel et Tanga, le demi d’ouverture McIntyre, le centre Hériteau, l’arrière
Laporte. Huit joueurs, huit titulaires indiscutables d’un club qui a acquis, cette année-là, son maintien sans souffrir. Le mal était fait. En recrutant petitement la saison d’après (Phillips, Decron, Jané), le SUA avait déjà franchi la ligne rouge. Sauvé par le gong chinois sonnant l’avènement de la pandémie mondiale qui gela le Top au soir de la e journée. Agen y figurait à l’avant-dernière place, à la lutte avec Pau et le Stade Français. En recrutant intelligent et qualitatif pour cette e saison consécutive dans l’élite, on pensait le SUA à l’abri d’une mauvaise surprise. Pour l’heure, c’est tout l’inverse. Pour alimenter toute tentative d’explication, il faut se souvenir des beaux fruits qu’a fait mûrir le SUA ces dernières années avant de les vendre aux grossistes les plus offrants. On s’est donc amusé à composer le quinze des joueurs expatriés et toujours en activité. On s’est abstenu d’y faire figurer le demi d’ouverture du RCT, Anthony Belleau. S’il a bien été formé dans le Lot-et-Garonne, celui-ci n’a jamais joué en équipe première. Il aurait dû, mais son drop vainqueur en demi-finale du Top - face à La Rochelle lui a permis de transformer son prêt à Agen en contrat pro à Toulon. Pour le reste, si des Agenais nous lisent, sortez les aspirines, ça fait mal àlatête!