JOURNÉE EN RETARD, MONTPELLIER - SAINT-RAPHAËL) Ne baissez pas les bras !
Privés de compétitions depuis trois semaines, les Raphaëlois retrouvent la Starligue ce soir. Avec sur le banc, un certain Wissem Hmam. Bien connu du côté de René-Bougnol...
L’anecdote vaut ce qu’elle vaut, mais elle en dit long sur la popularité de Wissem Hmam. Alors joueur d’un Saint-Raphaël Var HB qui s’envolait au printemps 2017 pour le premier Final Four européen de son histoire, le géant tunisien déroulait péniblement son double mètre pour s’installer, tant bien que mal, à bord d’un vol en partance pour l’Allemagne, quand un homme d’affaires, un « costard-cravate » comme on dit, nous glissait discrètement : « Dites, ce ne serait pas le handballeur montpelliérain ? Vous savez, celui qui joue avec l’équipe de Tunisie ? » Gagné ! Ou enfin presque cher Monsieur. Puisque Wissem Hmam faisait effectivement les beaux jours du Montpellier HB, avant de faire ceux de Saint-Raphaël qui s’en allait, ce jour-là, écrire l’une des plus belles pages de son histoire avec, cette première demi-finale continentale, suivie la saison suivante d’une finale de cette même coupe EHF, perdue contre Berlin. Une époque glorieuse pour le club varois. Mais une période faste qui semble aujourd’hui bien loin.
Un poste qui lui tient à coeur
Oui, deux ans après ces épopées européennes, les choses ont bien changé du côté de SaintRaphaël. Wissem Hmam a troqué short et maillot pour un costume d’entraîneur adjoint qui « [ lui] tient particulièrement à coeur » et dans lequel il se voit progresser, mais surtout ce fichu virus est venu bouleverser le quotidien des joueurs, désormais dirigés par Rares Fortuneanu. Plutôt épargnés par les reports de matches en début de saison, les partenaires d’Adrien Dipanda viennent de traverser un tunnel de trois semaines sans compétition, avec deux rencontres déprogrammées, face à Aix et face à ce Montpellier HB que Wissem Hmam retrouve donc ce soir.
« C’était long et il était temps que l’on reprenne »
« C’était long et il était temps que l’on reprenne, glisse celui qui a remporté six titres de champion de France avec les Héraultais. Mais on reprend sur un rythme un peu bizarre avec deux matches cette semaine (les Raphaëlois iront défier le Tremblay d’un certain Joël Da Silva dimanche) qui ont une importance primordiale pour nous. » En retard sur les temps de passage espérés en début de saison, battu pour la deuxième fois de la saison à domicile, le 16 octobre dernier par Chartres, le SRVHB encaisse trop de buts (31 en moyenne par match depuis le début de saison) et paye les errements d’un secteur défensif dont s’occupe justement Wissem Hmam. « Après huit saisons au poste de défenseur exclusif, j’ai arrêté (sa carrière) en tant que défenseur, raconte l’adjoint
de Rares Fortuneanu.
C’est un secteur que j’adore et que je veux travailler. La défense, c’est un secteur fort dans toutes les équipes de haut niveau », juge le colosse, aussi rugueux sur les terrains que tendre en dehors.
« On cherche la bonne formule »
Une tendresse dont le Saint-Raphaël Var HB fait malheureusement parfois preuve cette saison sur le plan défensif. « On manque un peu de taille par rapport aux années précédentes, juge Wissem Hmam. Mais on a perdu deux grands défenseurs (Toto et Lynggaard) l’an dernier et on a reconstruit l’équipe en donnant du temps de jeu aux jeunes comme Petit et Paschal. On injecte du sang neuf au niveau défensif et on cherche la bonne formule. C’est un travail qui demande du temps. Mais on n’est pas inquiet. » S’il n’y a effectivement pas encore le feu, la séquence de deux matches qui s’ouvre aujourd’hui à Bougnol en dira long sur la suite de la saison. Et l’on saura dès dimanche soir si les Raphaëlois, absents de la scène continentale depuis deux ans, peuvent espérer renouer avec les déplacements européens la saison prochaine. Pour continuer d’écrire l’histoire du SRVHB. Et accroître encore un peu plus la popularité du club varois. Celle de Wissem Hmam n’est, elle, plus à faire.
Le changement de rythme peut freiner le rendement plus que multiplier le risque de blessures...”