Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un fleuron de l’industrie française livré à Toulon L’actu

Le premier sous-marin nucléaire Barracuda a été livré par Naval Group à la Marine nationale. Ce fleuron industriel 100 % made in France génère de l’activité et de l’emploi

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Le 6 novembre dernier à Toulon, Naval Group livrait à la Marine nationale l'un des fleurons de l'industrie française : le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Suffren, un bijou de technologi­es dernier cri, premier de la série Barracuda qui viendra remplacer la génération des Rubis ,en service depuis les années 80. Arrivé le 28 juillet dans le Var pour six mois d'essai (au lieu de quinze pour ses prédécesse­urs), Le Suffren est « le sous-marin de tous les records », souligne fièrement Laurent Moser, directeur du site toulonnais de Naval Group. Si les débuts de sa constructi­on remontent à 2007 (découpe de la première tôle), le sous-marin nucléaire d’attaque a mobilisé toutes ces années 2 500 emplois directs sur l'ensemble des sites de Naval Group en France et 800 soustraita­nts, soit plus de 10 000 personnes en tout. Pas seulement à Cherbourg où il a été construit, mais dans tout l'Hexagone.

Modernisat­ion des quais, bassins, ateliers...

Dans le Var, de nombreux salariés et entreprise­s locales se sont également « mouillés » pour lui. Déjà pour l'accueillir, il a fallu rénover et moderniser les quai, bassin et atelier d’entretien de ce nouveau géant des mers. Sa zone dédiée a aussi été considérab­lement agrandie, soit 3,5 hectares. « 200 personnes environ ont travaillé pendant deux ans à ces travaux d'infrastruc­ture. Le premier coup de pioche

Jadis en constructi­on dans les ateliers de Naval Group à Cherbourg, le nouveau SNA vient d’être livré après des essais en mer Méditerran­ée tenus en un temps record. Ce géant des mers a déjà mobilisé plus de   personnes partout en France.

pour rénover le deuxième bassin a déjà eu lieu il y a quelques semaines, sur 3 hectares soit l'équivalent de 4,3 terrains de rugby ou la place de et grandes entreprise­s nationales comme Vinci, Eiffage, Bouygues...) se sont affairés et vont travailler encore ces prochaines années pour accueillir les cinq autres sous-marins de la série. Le deuxième devrait arriver dans quelques mois à Toulon. Les 3e et 4e sont déjà en cours de constructi­on à Cherbourg.

Une visibilité sur  ans

Ce programme, très attendu et devenu enfin concret, « fait briller les lieux », souligne Laurent Moser. Il assure aussi du travail à l'ensemble des salariés toulonnais chargés de l'entretien et de la maintenanc­e de ces sous-marins. Le programme

Barracuda remplacera peu à peu les SNA de type Rubis et « Ça ne va pas changer le nombre des salariés chargés de leur entretien mais plutôt la typologie de l'organisati­on. Ça donne surtout une visibilité car ces sous-marins sont faits pour durer encore 50 ans. Ils font travailler au sens large plus d'un millier de personnes chez Naval Group. » Si ce fleuron technologi­que permet à la France de figurer dans le top des nations qui possèdent une force navale puissante, moderne et performant­e, c'est tout le Var qui en profite. Les retombées économique­s ? « Nous avons des études faites il y a deux ans mais qui sont

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Suffren

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