À Carrefour Ollioules, on a pu remplir la hotte du Père Noël
« Bonjour, je voudrais acheter un Scrabble et une bande dessinée ? »« Pas de problème, je vais vous chercher ça. »La vendeuse de Carrefour, version « personal shopper », va fouiller pour nous dans les rayons non accessibles au public et revient avec nos deux produits sous le bras. « Je vous fais un bon et vous récupérez et payez vos achats juste à côté de l’accueil. » Voilà comment, en quelques minutes, on peut acheter livres, jouets ou encore vêtements dans un supermarché.
« Cette pratique répond à un besoin »
On connaissait le « click and collect » mis en place par les petits commerçants qui ont dû baisser le rideau suite au confinement. À Carrefour, depuis la fermeture des rayons des produits non estampillés « de première nécessité » le 4 novembre dernier, on a aussi trouvé une parade. Elle prend la forme d’un point commande où le client va demander ce dont il a besoin et l’employé se charge de naviguer dans les rayons interdits. Un service de « ask and collect » (demande et récupère), adopté par plusieurs magasins en France. Dont celui d’Ollioules et Mayol. Du côté de la direction nationale, on précise que « chaque magasin est libre de mettre en place le système ou non. » Mais ce dispositif, est-il vraiment compatible avec les directives gouvernementales ? La question se pose lorsqu’on se souvient des déclarations du ministère de l’Économie rapporté par Le Parisien, il y a dix jours. « Il ne faut pas confondre le “click and collect” et le “ask and collect” (...) qui doit cesser immédiatement », afin d’éviter au maximum les contacts entre clients et vendeurs. Interrogé sur le sujet, le groupe Carrefour assure, lui, « suivre les évolutions de la réglementation. Nous nous adapterons en fonction. Mais cette pratique répond à un besoin. »