« Il n’y a pas de volonté réelle de garder un hôpital public fort », le coup de gueule de la CGT Santé
« Qu’attendez-vous pour répondre aux justes revendications des personnels de santé et de l’action sociale en termes de lits, d’embauches et de formations, et d’augmentation de salaire ? » La question d’Isabelle Godard, secrétaire générale de l’Union syndicale départementale Santé et Action sociale du Var, dans une lettre ouverte adressée au directeur de la délégation du Var de l’Agence régionale de santé (ARS), attend une réponse claire (1). Elle pointe du doigt une non « visibilité de la politique sanitaire territoriale cohérente afin de coordonner les établissements du public et du privé. » La « colère blanche » des personnels demeure toujours aussi vive dans la deuxième vague de la Covid-19. « De nouveau en première ligne, ils sont épuisés, fatigués, démotivés » confrontés depuis trop longtemps aux politiques d’austérités et à « une non-reconnaissance ». Certains en France renonçant à leur métier, la CGT craint « un départ massif » qui laisserait le champ libre « à l’ouverture de plus de lits dans le secteur privé. » « Nous voulons un hôpital public fort, attractif pour attirer les jeunes dans ces métiers. Un hôpital avec des moyens humains, matériels. Il n’y a pas de volonté réelle d’aider tous ces personnels qui sont déjà dans le creux de la vague. Et n’oublions pas ceux des Ehpad qui sont en très grande souffrance et le médico-social », tacle Isabelle Godard « inquiète sur la prise en charge des personnes âgées tant en Ehpad qu’à domicile ». Pour la CGT, un changement dans la politique de santé sur le territoire s’impose. 1. Interrogée, l’ARS déclarait hier soir vouloir apporter des éléments de réponse à la CGT.