Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une activité inhabituel­le pour la SNSM

La quarantain­e de sauveteurs en mer a vécu une année particuliè­re. Si le nombre de sorties a été quasiment identique aux années précédente­s, l’activité s’est concentrée sur une période réduite

- LAURY HOLSTE lholste@nicematin.fr

En 2020, presque une interventi­on des sauveteurs en mer sur deux concernait le secours à personne. Si une grande partie de l’année a été marquée par le confinemen­t et une interdicti­on de naviguer pour les plaisancie­rs, la SNSM de Bandol n’a pour autant pas connu une baisse d’activité. « Depuis janvier 2020, nous avons réalisé 172 sorties en mer, dont 79 pour des sauvetages, indique Jean-Luc Cercio, président de la station bandolaise. C’est à peu prêt la même activité que les années précédente­s en termes de chiffres, mais en réalité, l’activité a été concentrée sur une courte période, celle de l’été. » Une activité particuliè­rement dense entre fin mai et début septembre pour les sauveteurs avec une hausse significat­ive des sauvetages.

Accidentol­ogie importante

« On a eu une accidentol­ogie inhabituel­le cette année, confirme David Amico, formateur titulaire à la SNSM de Bandol. En temps normal, l’activité principale reste le remorquage de bateau, alors que cet été près de 50 % de notre activité concernait du secours à personne. Ona vraiment eu beaucoup d’accidents, autant en baignade qu’en navigation de plaisance, avec de grosses interventi­ons, parfois loin .»

Un phénomène inhabituel qui trouve peut-être une explicatio­n dans le confinemen­t. « À la fin du confinemen­t, tous ceux qui n’ont pas pu entretenir leur bateau sont quand même sortis, précise Jean-Luc Cercio. Il y a aussi la méconnaiss­ance des règles en mer qui se mêle à une agressivit­é en augmentati­on .» Car, les hommes et femmes de la SNSM, en première ligne lors des sauvetages en mer, ont été confrontés à des situations compliquée­s. « Les gens ont très mal vécu la privation de liberté, indique David Amico. Lors des interventi­ons, comme les forces de l’ordre, on a été confronté à une forme d’agressivit­é à laquelle on n’est pas habitué. Les gens étaient impatients, de mauvaise foi, certains refusaient de payer les interventi­ons de remorquage. C’est heureuseme­nt une minorité, mais nous n’avions pas connu ça les années précédente­s. »

Compétence­s et matériel

Malgré tout, les sauveteurs bandolais sont plus motivés que jamais et continuent, chaque samedi, leurs entraîneme­nts, selon les règles sanitaires en vigueur, pour rester opérationn­els. Une continuité nécessaire des compétence­s pour les effectifs, mais aussi pour le matériel puisque la vedette SNS 164 Saint Elme II demande également de l’entretien. « Depuis deux ans, les lycéens du LEP de La Coudoulièr­e, à Six-Fours, participen­t à l’entretien du bateau, termine le président. Cette année, les choses ont été rendues officielle­s puisqu’une convention a été signée. Ce sont de super jeunes très motivés. Ils font un super boulot et voient que leur travail est vraiment important pour nous et pour les sauvetages que nous réalisons. C’est gratifiant pour eux et ils sont notés sur leur travail sur notre bateau. »

Site web : snsm-bandol.org

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(Photos DR SNSM Bandol) Les sauveteurs bandolais ont fait face à une accidentol­ogie très importante cette année.
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