Une contestation
Depuis qu’elle est évoquée, la 5G s’est attiré les foudres d’une partie de la population.
Beaucoup s’inquiètent. Estiment que les études ne sont pas assez poussées. Les données pas suffisamment claires. Ce mouvement est politiquement porté par les Verts notamment. C’est le cas, dans les Alpes-Maritimes, de Laurent Lanquar-Castiel, délégué départemental écologiste.
« L’opposition écologiste à ces antennes est simplement le principe de précaution, en l’absence de recul et d’études indépendantes suffisantes sur les impacts de la 5G. Donc pas d’antenne quel que soit le lieu », soulignait-il récemment dans nos colonnes. Beaucoup posent également la question de la sobriété numérique, estimant que la 4G suffit amplement à notre société.
Sans surprise, la 5G est devenue une
C’est l’évolution naturelle de la 4G, avant la 6G, que nous préparons déjà dans nos laboratoires. C’est aussi une obligation parce que les réseaux 4G sont aujourd’hui saturés. Donc, il faut trouver une solution pour les désengorger et la 5G permet cela, et plein d’autres choses au service des entreprises et des particuliers.
Quid
des zones blanches ? On a 99,5 % de la population qui est couverte en 4G, mais pas encore la totalité du territoire. Il y a encore des zones pour tous les opérateurs. On est en train, ensemble, d’éliminer ces zones. La 5G va se substituer à la 4G dans quelques années et à vocation à couvrir l’ensemble du territoire très rapidement.
Allez-vous tendre vers des armes préférées des complotistes.
Accusée il y a quelques mois de transmettre le coronavirus via les antennes, elle est désormais - dans le documentaire complotiste HoldUp - soupçonnée de manipuler les hommes à distance grâce aux nanoparticules qui seraient contenues dans les futurs vaccins contre le virus.
Des élucubrations sans aucun fondement scientifique évidemment, mais la contestation infuse la société. Elle freine ici ou là le développement de la technologie, au gré des dégradations d’antennes.
L’ultra gauche libertaire est en pointe sur ces thématiques plus activistes. Une cellule de gendarmerie, baptisée Oracle, compte déjà plusieurs arrestations à son actif. un équipement 100 % français ?
Le gouvernement nous demande d’éliminer l’utilisation de matériel chinois, notamment Huawei. On a des discussions qui sont en cours. On aura recours à d’autres installateurs et systèmes d’émissions 5G à travers les deux autres grands fabricants que sont Nokia et Ericsson [respectivement originaires de Finlande et de Suède n.d.l.r].
Quel a été l’impact de la Covid ?
Les opérateurs télécoms sont moins touchés parce que les gens ont besoin d’avoir accès au très haut débit, mobile ou fixe. SFR est une entreprise qui va aujourd’hui très bien. Sur les abonnés fixes, sur le très haut débit, nous avons une très grande avance sur les autres opérateurs. Notre groupe vient du câble, qui devient de la fibre. Donc on a déjà beaucoup de clients en très haut débit. Et on continue de la développer pour être l’un des deux grands acteurs français.
Quels sont vos projets dans la Région ?
En tant qu’opérateur, la priorité c’est la 5G et la fibre. Et nous sommes l’opérateur qui a été retenu dans les Bouchesdu-Rhône, les Alpes-deHaute-Provence et dans les Hautes-Alpes. Nous fibrons en ce moment pour terminer d’ici 2025, y compris dans les agglomérations les plus petites.
Et vos ambitions pour la télévision locale ? Le groupe, avec BFMTV, que je connais très bien, a des ambitions pour la télé locale parce que c’est quelque chose qui marche très bien. Aujourd’hui, nos projets sont devenus réalité : Lille, Paris, Lyon. Et on regarde d’autres dossiers en France.