Prendre la route des Jeux olympiques
Le team voile de la Banque Populaire Méditerranée, lancé en 2019, est composé de 15 athlètes des clubs régionaux et/ou du Pôle France Marseille. Objectif : les Jeux de 2024. Sauf pour quatre sportifs qui seront à Tokyo cet été : Jean-Baptiste Bernaz (laser), Kévin Péponnet et Jérémie Mion (470) et Thomas Goyard (RS : X/iQFoil).
Comment définiriez-vous la Méditerranée ? Kévin Péponnet : Un petit paradis maritime jonché de calanques et de falaises. Ayant grandi sur la côte Atlantique, la Méditerranée est, pour moi, plus éphémère. Le moindre changement de vent, de lumière la rend différente d’un instant à l’autre. Comme si elle s’adaptait en permanence. Jean-Baptiste Bernaz : La plus belle du monde... c’est ma mer ! [rires]. À la fois calme et agitée mais toujours imprévisible. C’est l’endroit où j’ai grandi et mon terrain de jeu préféré. Adaptabilité en est la clef.
Vous êtes aux premières loges pour constater les dégâts écologiques en mer...
Kévin Péponnet : En ce moment, ce sont les masques foisonnant à la surface qui me choquent le plus. La mer subit trop d’incivilités. L’absence de marées ne permet pas de la drainer contrairement à l’océan, donc elle mérite plus d’attention et de soin. Jean-Baptiste Bernaz : Au niveau de la pollution, les choses vont dans le bon sens car lorsque j’étais jeune, les poubelles flottaient. Aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est mieux... mais pas parfait ! L’activité humaine génère beaucoup de plastique, et ce n’est que la pollution que l’on voit.
Les Jeux 2024 seront à domicile avec des épreuves à Marseille, comment le vivez-vous ? Kévin Péponnet : Ça va être une opportunité de dingue pour la ville ! Il y aura une effervescence incroyable et une envie de bien figurer pour tous les Français. Forcément, la pression sera là. Le fait de s’entraîner tous les jours sur le futur plan d’eau olympique, cela a son avantage. Là, pour les Jeux japonais, on s’y entraîne chaque été depuis quatre ans. Donc connaître les recoins de la rade et les effets côtiers sera un atout de taille ! J’ai fait le choix de venir sur Marseille il y a trois ans pour cette raison, entre autres. Jean-Baptiste Bernaz : Profitons-en pour rendre les lieux encore plus propres et plus beaux ! Je serais ravi de pouvoir représenter mon pays sur ma mer... C’est encore trop loin pour ressentir la pression, juste l’excitation. La préparation sera sans doute moins chère et moins énergivore en déplacements mais toute aussi intense.