Var-Matin (La Seyne / Sanary)

À Trans-en-Provence, Thomas Garnier espère récolter ses premières pistaches dans trois ans

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« Quand je vois comment ils ont poussé, je suis optimiste » dit Thomas Garnier en regardant ses pistachier­s. Il en a planté soixante, à raison d’un mâle pour six femelles, juste avant Noël 2019, sur une parcelle dans le quartier Cassivet, à Trans-en-Provence. Et il n’est pas le seul (lire ci-contre).

« J’avais fait des essais avec dix variétés de raisins de table et de cerisiers sur cette parcelle en friche depuis une dizaine d’années. Un cousin, qui étudie les plantes, m’a expliqué que le pistachier est de la famille des lentisques, espèce poussant naturellem­ent dans la garrigue varoise. Comme je recherchai­s des cultures adaptées au climat et qui ne demandent pas d’eau, j’ai tenté ».

Fruitiers, safranière et maraîchage

Le résultat est encouragea­nt.

Les fruitiers, arrosés seulement avec une citerne, se sont bien acclimatés. «En principe ça résiste à moins 15 degrés et ça supporte 45 degrés en été. Ça pousse dans les moyennes montagnes d’Asie Centrale et MoyenOrien­t. Ici, le plus froid que j’ai relevé c’est moins 7 degrés », précise-t-il. Au printemps, les pistachier­s mâles n’ont pas fait de fleur. Mais il a quand même trouvé une grappe de pistaches, non fécondées, sur un arbre femelle. « C’est censé rentrer en production trois à quatre ans après la plantation, je devrais donc récolter dans trois ans » espère le jeune agriculteu­r, encore maître de chai dans un domaine viticole. Il déplore le vol des cinq ruches, qu’il avait installées pour la pollinisat­ion.

Le terrain d’1,6 hectare, tout en restanques, qu’il a acquis, était en friche depuis 10 ans.

Il y a tout à y faire, pour se diversifie­r. Dans la partie basse, une centaine d’oliviers sont déjà là, et n’attendent qu’à être repris. « Celui-là, je l’ai taillé, il est chargé d’olives » se réjouit Thomas Garnier.

Il a aussi planté une rangée de baies de goji « pour tester » mais le succès n’est pas au rendez-vous. « Pour l’instant je les laisse tranquille­s, on verra bien comment elles vont évoluer ».

Ancien safranier, son voisin l’a conseillé pour la création d’une safranière. Ambitieux, le Transian reprend également un maraîchage sur 3 hectares, quartier l’Anglade, toujours sur le territoire communal, dans l’attente de trouver un terrain plus grand.

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(Photos Clément Tiberghien) Thomas Garnier se réjouit de la belle évolution de ses pistachier­s. En médaillon, les pistaches non fécondées.
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