Les sapins artificiels interdits à la vente directe
« L’an dernier, nous avons fait un bon chiffre d’affaires. Je ne sais pas ce qu’il en sera cette année, mais au regard du contexte sanitaire actuel et du moral en berne des personnes, nous nous attendons à ce que la vente des sapins démarre très vite », nous confiait, hier, un responsable de jardinerie de l’aire toulonnaise. Comme ses confrères concurrents, il n’a pas été autorisé par la direction d’enseignes à s’étendre sur un sujet... devenu curieusement plus que jamais épineux en cette période de crise sanitaire. Certains attendaient, samedi, encore de recevoir leurs sapins, comme cette jardinerie d’Ollioules quand d’autres préféraient ne « les mettre en vente que la semaine prochaine pour assurer aux clients un sapin avec encore toutes ses épines...le 24 décembre ! » Résultat : certains clients pensaient pouvoir se consoler avec des sapins artificiels avec un flocage de neige coloré (rouge, bleu, blanc...)
L’incompréhension des acheteurs
De quoi faire entrer un peu de magie de Noël bien avant l’heure. Mais, là aussi, les vendeurs ravis de pouvoir les disposer, avant l’ouverture en rayon ont dû déchanter très vite. Ils ont dû se plier au diktat réglementaire et refuser la vente en direct. Le flocage de neige sur le sapin...remise ce sapin dans les « rangs de la décoration. »
« Nous pouvons faire du « click and collect » mais pas du « ask and collect » qui nous est formellement interdit », témoigne, anonyme, ce professionnel. Une règle totalement incomprise pour ce couple, originaire de Bourges, et installé définitivement dans la région depuis le début du confinement. « Je ne vois pas du tout l’intérêt. Il faut commander sur internet puis revenir de toute façon dans le magasin une fois la commande faîte. Cela ne serait pas plus simple de pouvoir l’acheter directement en magasin quitte à ce que le vendeur nous le porte en caisse », s’étonnait cette dame. D’autant que les jouets et les livres par de grandes enseignes de la distribution ne prennent pas les gants pour s’adapter aux besoins des clients. Pour les décorations de Noël, il faudra, aussi, encore patienter. Mais là aussi, dans les jardineries, déjà conscients du climat tendu actuel, notamment avec les fleuristes, les responsables attendent avec impatience les nouvelles mesures sanitaires.
Dans ce climat anxiogène avec des chiffres d’affaires en berne, le Noël 2020 ne manquera pas de piquant !