Derniers préparatifs avant le début des travaux
Echangeur de Sanary, rénovation de l’A50, élargissement de l’A57... Le directeur de la maîtrise d’ouvrage du réseau Escota Vinci, Salvador Nunez, fait le tour des dossiers structurants
Certains sont presque achevés, d’autres sont encore sur les stratingblocks. De Saint-Cyr à La Farlède, la portion autoroutière concédée à Vinci Escota (A50 et A57) est concernée par d’importants chantiers. Alors que le confinement réduit la fréquentation automobile, obliget-il les opérateurs à mettre un coup de frein sur les travaux ? Salvador Nunez, directeur de la maîtrise d’ouvrage pour le réseau Escota de Vinci Autoroutes, fait le tour de dossiers chauds.
Dans quelle mesure vos chantiers sont-ils affectés par le second confinement ? Nous avons la chance de pouvoir poursuivre les travaux et de maintenir une pleine activité. Nos équipes ne sont pas impactées par la Covid-. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu des cas contacts mais nous n’avons pas eu de chantiers à l’arrêt ou de clusters.
Le chantier de l’échangeur d’Ollioules-Sanary avait été retardé par le premier confinement…
Oui, puisque nous avions dû alors stopper brusquement notre activité. Aujourd’hui, nous avons presque terminé. Nous traitons les réserves de l’État après les retours de l’inspection qu’ils ont réalisé. Nous espérons pouvoir mettre l’échangeur d’Ollioules-Sanary en service avant Noël mais je ne peux pas le garantir. Nous sommes sur la fin des travaux, si ce n’est pas pour les fêtes se sera pour début .
Quand est-ce que l’élargissement de l’A à Toulon va démarrer ?
C’est le grand défi. Nous espérons au mieux fin ou printemps . Le début des travaux devrait commencer en printemps et durera entre quatre et cinq ans.
Quatre ans, c’est très long… C’est sûr qu’il faudra être patient. Ce type de travaux ça embête un peu tout le monde, même si nous allons faire tous les efforts possibles pour gêner le moins possible la circulation ou les habitants autours avec des nuisances sonores. Mais créer une voie supplémentaire ce n’est pas quelque chose qui se fait en quelques semaines.
C’est un chantier d’ampleur… C’est une très grosse opération, sa taille est inhabituelle pour Escota mais même de manière plus générale pour un chantier autoroutier. L’élargissement de l’A pour passer à trois voies ce sont des travaux chiffrés à plusieurs centaines de millions d’euros.
À terme, le trafic sera-t-il fluide ?
Notre objectif est évidemment de fluidifier le trafic mais ajouter une voie n’enlèvera en rien le volume de véhicules sur ce secteur. Par contre, nous ajouterons quelque chose de novateur avec un accès aux bus repensé et favorisé. Nous allons nous appuyer sur le pôle multimodal de Sainte- Musse et tenter de faciliter la circulation des transports en commun avec des aménagements réservés pour améliorer le temps de trajet. Ces améliorations pourront donner envie aux usagers de prendre le bus plutôt que la voiture et décongestionner cette partie d’autoroute très fréquentée. On donne les moyens aux organismes d’améliorer le trafic mais ce n’est que la première pierre.