USA : Biden va dévoiler son futur gouvernement demain L’autre président « normal »
C’est par la voix de Ron Klain, proche conseiller du président élu américain, que l’information a été divulguée.
« Vous verrez demain les premières nominations du gouvernement du président élu », a affirmé le futur chef de cabinet de Joe Biden sur la chaîne ABC, sans vouloir préciser les portefeuilles concernés ou certains des noms.
« Un gouvernement qui représente l’Amérique »
« Il faudra attendre que le président élu le fasse lui-même demain », a-t-il dit.
Joe Biden, qui a promis un « gouvernement qui représente l’Amérique », poursuit ainsi l’installation de son équipe de transition, malgré les multiples recours en justice des avocats de Donald Trump qui refuse jusqu’ici de reconnaître sa défaite au scrutin du 3 novembre.
Biden sera le prochain président le janvier
Cette attitude est « nocive », a dénoncé Ron Klain, « mais cela ne changera pas le résultat de ce qui arrivera le 20 janvier à midi, Joe Biden deviendra le prochain président des Etats-Unis ».
C’est une sorte de Que sais-je ? pour mieux cerner le futur locataire de la Maison-Blanche.
À copieux renfort de bibliographie et de témoignages de ceux qui l’ont côtoyé, Sonia Dridi, correspondante de plusieurs médias français à Washington, dresse le portrait du nouveau maître des États-Unis. Tout y est, de l’enfance bégayante de Joe Biden à son accession au pouvoir suprême, après deux tentatives tuées dans l’oeuf. Elle évoque ses drames intimes, la mort de sa première femme et de sa fille dans un accident en , alors qu’il venait d’être élu sénateur, à trente ans à peine ; puis celle de son fils Beau, d’un cancer, en . L’auteure affine l’image d’un homme qui, pour rêver d’être président depuis l’enfance, se dessine en « Monsieur tout le monde », affable, compassionnel, tactile. Un mec sympa quoi, mais dépourvu de relief. Il assomme par ses discours fleuves, multiplie les gaffes – comme lorsqu’il invite un sénateur en fauteuil roulant à se lever – et prend parfois des libertés avec la vérité. Un « président normal » qui n’aura dû sa tardive bonne fortune qu’aux excès de Trump et aux dégâts sanitaires. Il s’avance comme l’homme de l’apaisement. « Average Joe » est un pragmatique, consensuel pour les uns, girouette pour d’autres. Proche des Afro-Américains, à l’origine de la loi contre les violences faites aux femmes, il a aussi généré une loi de abaissant l’âge de comparution à ans et alourdissant les peines de prison. Ayant donné un coup de barre à gauche à sa campagne, il a promis de passer le salaire minimum horaire de , à dollars. Président par défaut, Biden sera-t-il un président banal ? En , rappelle Sonia Dridi, un journaliste réduisait aussi Roosevelt à «un homme plaisant qui, sans avoir de grandes qualifications pour le job, aimerait beaucoup être président »…
On connaît la suite de l’histoire.
Joe Biden, le pari de l’Amérique anti-Trump, Editions du Rocher, 324 p., 19,90 €.