Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une plateforme de tri nouvelle génération aux Arcs

- K.W.

« 156 000 colis triés pour la journée du 18 novembre, c’est notre record. » Pour l’instant… Car Sébastien Brosse, le directeur de la toute nouvelle plateforme Colissimo (PFC) de La Poste aux Arcs dans la ZAC des Bréguières, s’attend à dépasser les 200 000 colis jour à la mi-décembre. Ouverte début juillet, elle n’est vraiment opérationn­elle que depuis le 6 novembre. « Le temps d’effectuer les ultimes réglages du trieur capable de gérer 12 000 colis par heure », précise son responsabl­e. Des réglages pointus visant notamment à éviter les chutes de colis et donc à en préserver l’intégrité.

La plateforme des Arcs qui a coûté 12 M€ fait office de porte d’entrée et de sortie des Colissimo des Alpes-Maritimes et du Var. Un travail qui incombait jusqu’alors à celle de Cavaillon, seule à desservir toute la région. « Notre activité représente 35 % de Cavaillon. Nous récupérons des colis qui viennent du national et les dispatchon­s, une fois triés, vers les centres de distributi­on des deux départemen­ts. » Inversemen­t, s’il s’agit du flux déposé pour le national, le colis sera envoyé sur une autre plateforme qui, à son tour, l’enverra dans un centre de distributi­on.

Du Tetris

La PCF des Arcs est dite de nouvelle génération. Des innovation­s que l’on retrouve dans la façon dont le colis est traité. Et Sébastien Brosse de préciser : «Ona fait évoluer notre containéri­sation. Au lieu de mettre les colis dans des chariots à roulettes qui seront ensuite chargés dans les semi-remorques, on les met directemen­t dans le camion. En vrac. »

Enfin, du vrac rangé quand même, un peu comme un Tetris, qui permet à La Poste de passer de 1 500-2 000 colis à près de 5 000. Une seule personne suffit pour décharger et charger un camion. Il est assisté d’un convoyeur télescopiq­ue – aussi appelé Express Snoot –, sur lequel il dépose les colis « Entre 900 et 1000 par heure » qui seront ensuite acheminés sur le trieur. Ce dernier qui peut lire les étiquettes sur les six faces du paquet le dispatcher­a selon sa destinatio­n. Et si la plateforme continue encore à utiliser des chariots sur roulettes, c’est parce que les centres de distributi­on avec lesquels de C02, une empreinte carbone moindre et des économies d’argent.

De nouvelles activités ont fait leur apparition sur la plateforme varoise : « Un postier est notamment chargé de garer les remorques sur le parking, de les amener aux différents quais. Il y a aussi ce qu’on appelle la pièce de supervisio­n. Une sorte de tour de contrôle qui donne le tempo, vérifie s’il n’y a pas d’encombreme­nt sur le trieur, priorise les flux entrants, fait partir les camions… »

Et des camions, il y en a qui attendent pour accéder à l’un des 68 quais de déchargeme­nt et chargement de la plateforme. Cette dernière ne dort d’ailleurs jamais vraiment. « On commence à trier les colis vers 10 h 30 pour nous arrêter à 1 h 30 du matin voire 3 heures lorsque nous serons en période de pic d’activité. » Ensuite, jusqu’à 6 heures, place à la noria des semi-remorques qui partent livrer les colis dans les deux départemen­ts ou au national. Pour que les colis soient bien à l’heure à Noël.

 ?? (Photos Franz Chavaroche) ?? Une fois déchargés grâce à un encamionne­ur (tapis roulant mobile qui avance dans le camion au fur et à mesure), les colis avancent sur le trieur qui fait du , mètres par seconde. Les colis hors format représente­nt  % du flux. La PFC (plateforme Colissimo) nouvelle génération des Arcs utilise le vrac mais continue à mettre les colis dans des chariots à roulettes pour les centres de distributi­on qui n’y sont pas encore passés.
(Photos Franz Chavaroche) Une fois déchargés grâce à un encamionne­ur (tapis roulant mobile qui avance dans le camion au fur et à mesure), les colis avancent sur le trieur qui fait du , mètres par seconde. Les colis hors format représente­nt  % du flux. La PFC (plateforme Colissimo) nouvelle génération des Arcs utilise le vrac mais continue à mettre les colis dans des chariots à roulettes pour les centres de distributi­on qui n’y sont pas encore passés.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France