« Que dans l’église ? Un peu ridicule… » « Les aides vont nous offrir du sursis » « Perspective réjouissante » « On rouvre mais s’il y a le couvre-feu... » « Déçues, mais on ne se faisait pas d’illusions » « Trois phases, cela permet de se projeter »
Dieudonné Massoma, curé de Draguignan
Les croyants de tous les cultes sont animés d’un idéal de vie qui dépasse les nécessités premières. Ils sont portés par des choses spirituelles. Alors quand on autorise à nouveau la pratique du culte, c’est un juste respect de cela. Je regrette que cette restitution ne reflète pas la réalité. Limiter la fréquentation à par église, c’est un peu ridicule. Il y a une grande différence de capacité d’accueil entre les lieux, il aurait été plus judicieux de laisser la décision aux élus locaux. Nous respecterons évidemment la limite, et multiplierons les horaires des messes.
Laurent Hu, bistrotier, le XV de départ, Pignans
« Je m’en doutais un peu. Il va falloir attendre au moins fin janvier alors qu’on est proche du dépôt de bilan. Le seul point positif de ce discours, ce sont les aides. Ça va nous offrir du sursis. Avoir un peu de trésorerie pour repartir comme j’avais fait une bonne année . Mais à deux conditions, qu’elles arrivent assez vite et que l’on puisse rouvrir. Je vais discuter avec mon chef pour voir si l’on continue à faire des plats à emporter pour les habitués. Le couvre-feu, ce n’est pas une bonne nouvelle. Les gens ont peur de venir chercher un plat et de ne pas être rentrés à temps. »
Michel Di Giovanni, retraité, Sanary
Je pense que lors du er confinement, on aurait dû agir comme on le fait là : progressivement. À partir de samedi, on va rouvrir les commerces, on va pouvoir sortir plus longtemps et plus loin… Et c’est sûr que pour les personnes qui ne travaillent pas et qui restent à la maison, la perspective est réjouissante. Quant à Noël, on ne sera pas cette année parce qu’il faut être responsable, mais on pourra avoir la famille proche ; c’est bien. La seule chose que je regrette de ne pas avoir entendue dans ce discours, c’est l’annonce d’un soutien aux soignants, qui peinent à rester motivés, et l’ouverture de lits…
Jean-Marie Charvet, gérant de cinémas (Saint-Raphaël)
C’est toujours mieux que rien de rouvrir nos salles le décembre, mais avec un couvre-feu à partir de heures, ce n’est pas franchement une bonne nouvelle. Pour notre profession, ça a un goût de déjà-vu. De toute façon, je m’attends à tout avec ce gouvernement… Sur les règles sanitaires dans les salles, nous verrons avec la Fédération nationale des cinémas français (FNCF). Demain, je ferai aussi le point avec mes équipes, notamment sur la programmation des films pour Noël.
Béa Cauvin et Virginie Rodriguez, restauratrices, Peanut’s Café à Ste-Maxime
On ne se faisait pas trop d’illusions… On est ouvert toute l’année mais on travaille surtout l’hiver, avec les locaux. Du coup, on vivote. On a toujours fait un peu d’emporté, on a su adapter notre offre pour ne faire que ça pendant le premier confinement mais on perd quand même % de notre chiffre d’affaires. On est déçu parce qu’on fait des efforts pour maintenir notre activité mais c’est surtout terrible pour les commerces qui vont rester fermés et les restaurants qui ne peuvent pas faire de la vente à emporter.
Hugo Ramu, 19 ans, étudiant en sciences à l’université de Toulon
« C’est très intéressant que le Président annonce un déconfinement en trois dates, cela permet de pouvoir se projeter. C’est bien économiquement d’ouvrir les commerces avec un protocole strict mais il y a là une contradiction à ne pas ouvrir les universités où, c’est vrai, c’est plus compliqué. Nous sommes particulièrement touchés par le confinement (...). C’est ce qui est très bien c’est la plateforme d’aide pour l’emploi des jeunes et des étudiants (Un jeune une solution, avec moyens renforcés, Ndlr) ».