Encadrement des loyers : le dispositif étendu en Ile-deFrance et à quatre métropoles
Suivant l’exemple de Paris et de Lille, les quatre métropoles de Bordeaux, Lyon, Grenoble et Montpellier ainsi que « plusieurs intercommunalités de région parisienne » se sont « portées candidates » pour encadrer les loyers, annonce la ministre déléguée au logement, Emmanuelle Wargon, dans une interview accordée, hier, au quotidien Les Echos.
« Marseille et Strasbourg, qui avaient indiqué leur intention de le faire, y ont renoncé et je le regrette » ,asignalé la ministre, au lendemain de la date limite de candidature pour les villes volontaires à ce dispositif programmé jusqu’en 2023.
Encadrer, rime avec construire
La ministre prévient que ce dispositif ne va pas régler à lui seul le problème du logement : « Les communes qui voudront encadrer leurs loyers devront aussi être volontaires dans la construction de logements. » Pointant ainsi du doigt les villes « dont les maires sont souvent écologistes » comme « Bordeaux, Annecy » ,où « les permis de construire ont du mal à sortir », Emmanuelle Wargon estime que l’encadrement des loyers
« ne peut pas être l’alibi d’une construction de logements en berne ».
Elle signale aussi qu’un décret, examiné par le conseil national d’évaluation des normes, va permettre à l’avenir « d’effectuer des travaux sur les bâtiments existants sans avoir à demander de permis de construire ». « En dessous d’un certain seuil de mètres carrés, une déclaration préalable suffira, à la condition qu’elle soit faite par un architecte » précise la ministre.
« Ce décret dispensera aussi d’autorisation de construire certains bâtiments temporaires comme ceux destinés à l’hébergement d’urgence »,
a-t-elle ajouté.