Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le chômage à nouveau en baisse en octobre

Malgré cette sixième diminution mensuelle consécutiv­e, le nombre de chômeurs reste cependant supérieur à son niveau d’avant-crise

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Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A (sans activité) a de nouveau diminué (-1,6 %) en octobre, soit 60 100 inscrits en moins, pour s’établir à 3,794 millions selon les chiffres de la Dares publiés hier.

En dépit de cette sixième baisse mensuelle consécutiv­e, le nombre de chômeurs reste supérieur de 10 % à celui de fin février avant le début de la crise sanitaire.

En incluant l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emplois baisse de 0,7 % (- 40 800), pour le quatrième mois de suite, à plus de six millions.

Baisse plus forte chez les jeunes

La baisse de la catégorie A concerne toutes les régions de France et toutes les tranches d’âge, même si elle est plus forte chez les jeunes (- 2,4 %). Elle s’explique avant tout par des bascules de chômeurs qui ont repris une activité réduite courte (catégorie B, moins de 78 heures par mois) et surtout longue (catégorie C, plus de 78 heures par mois, en hausse de 23 600). Avant la mise en place du confinemen­t fin octobre, le nombre de demandeurs d’emploi ne semble donc pas avoir subi les conséquenc­es du couvre-feu dans certains secteurs (spectacle, restaurati­on...) qui ont pu recourir à l’activité partielle. La Dares ne constate pas « encore de très forte hausse des entrées à Pôle emploi pour licencieme­nt économique » malgré la hausse des plans sociaux, du fait « du décalage entre les annonces et la mise en oeuvre effective d’un PSE ».

En cumul depuis le 1er mars, environ 65 800 ruptures de contrats de travail ont été envisagées dans le cadre de PSE, soit plus du double par rapport à la même période en 2019.

Mieux que lors de la crise de -

Près de 4 500 procédures de licencieme­nt collectif pour motif économique, hors PSE (pour des licencieme­nts de moins de 10 salariés) ont été également notifiées.

Depuis mars, à la différence de la crise de 20082009, la Dares n’a pas «observé pour l’instant de réelle hausse des entrées à Pôle emploi ».

« Les entrées pour fin de contrat et fin de mission d’intérim ont bien connu un pic en avril/mai, mais celui-ci a été très ponctuel, et elles se sont repliées à un niveau plutôt plus bas qu’avant la crise », souligne-t-on.

« Grâce à l’activité partielle » ?

Ce pic « a été plus que compensé par une baisse notamment des premières entrées sur le marché du travail et des retours d’inactivité pendant les mois de confinemen­t », ajoute-ton et « on n’a quasiment pas eu de hausse des licencieme­nts à ce stade, probableme­nt grâce à l’activité partielle ».

Du côté des sorties, «la très forte baisse des sorties en avril mai (liée à la chute des reprises d’emploi) a été temporaire : les sorties ont rebondi très rapidement, et même si elles sont plus faibles qu’avant crise, elles restent supérieure­s aux entrées », explique-t-on, ce qui explique la baisse de ces derniers mois.

 ?? (Photo AFP) ?? Début octobre, l’Insee avait estimé le pourcentag­e des actifs sans emploi à , % fin . Soit , point de plus que fin .
(Photo AFP) Début octobre, l’Insee avait estimé le pourcentag­e des actifs sans emploi à , % fin . Soit , point de plus que fin .

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