Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La Valette : au Printemps, comme une renaissanc­e

- P.-L. P. plpages@varmatin.com

Directeur du Printemps à La Valette-du-Var, Stéphane Pinilla était présent hier matin pour l’ouverture du magasin. Comme chaque samedi. « Un peu plus tôt, même ! », confie-t-il. Avant d’ajouter, comme pour se justifier : « Avec les quelque 250 salariés, on avait tellement hâte de redémarrer notre activité ». Après un mois de fermeture forcée, la délivrance est arrivée à l’horaire habituel.

Le plaisir de rouvrir avant tout

À 10 heures précises, les grilles du magasin se sont levées, laissant entrer les trente, peut-être quarante tout premiers clients. Rien de fou.

Stéphane Pinilla n’est pas surpris. Dans le speech qu’il a prononcé un peu plus tôt devant ses employés, il s’est d’ailleurs bien gardé de fixer des objectifs pour cette première journée. « Ne vous attendez pas à ce qu’il y ait beaucoup de monde, ai-je prévenu. Je me suis surtout attaché à les rassurer sur les nouvelles conditions sanitaires. Et puis je les ai invités à se faire plaisir et à faire plaisir aux clients à l’occasion de cette reprise », raconte le directeur. Et d’ajouter, réaliste : « Si j’avais imposé un chiffre d’affaires, je perdais tout le monde ».

Pour se rassurer sur les retrouvail­les tant attendues avec la clientèle, Stéphane Pinilla évoque les messages de certains. « Beaucoup de fidèles nous ont appelés hier pour dire qu’ils seraient là à la réouvertur­e. C’est réconforta­nt ».

Des clients attachés à leurs magasins

Parmi ces inconditio­nnels du Printemps, Ingrid et sa maman Danielle. Il est à peine 10 h 15 que les deux femmes ont déjà une paire de chaussures chacune dans les mains.

« Je me refuse à acheter sur Internet et privilégie les magasins de la région. Ceux où j’ai mes habitudes. Alors, un mois sans pouvoir rien acheter, ça commençait à me manquer. On est là avant tout pour se faire plaisir. Pour les cadeaux de Noël, on verra plus tard », lâche la jeune femme. Un rien espiègle derrière son masque, la maman ajoute : « On reviendra pour le Black Friday vendredi prochain ».

Au rayon des montres, Vincent, Françoise et leur fille Yaël sont dans le même état d’esprit. « Internet, très peu pour nous. On a besoin de toucher les produits pour voir la qualité, de communique­r avec les vendeurs. Alors, le shopping commençait un peu à nous manquer. On vient pour les deux filles de la famille, mais on a acheté une montre à Monsieur », lâche Françoise, d’un ton enjoué. Et Noël dans tout ça ? « On fait des cadeaux quand on en a envie, pas quand on nous l’impose ».

 ?? (Photo Sophie Louvet) ?? Les cadeaux de Noël attendront. Pour Yaël, Vincent, montre neuve au poignet, et Françoise, il s’agissait hier avant tout de se faire plaisir.
(Photo Sophie Louvet) Les cadeaux de Noël attendront. Pour Yaël, Vincent, montre neuve au poignet, et Françoise, il s’agissait hier avant tout de se faire plaisir.

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