Var-Matin (La Seyne / Sanary)

PicWicToys : le plaisir de Noël, sans le stress...

- P.-L. PAGÈS plpages@varmatin.com

Ce n’était certes pas les soldes de chez Harrods, célèbre magasin de Londres, théâtre chaque année d’incroyable­s bousculade­s à l’ouverture des portes. Mais les clients de l’enseigne PicWicToys se sont levés tôt hier matin pour la réouvertur­e du magasin de jouets à La Garde. Premiers arrivés sur le parking, « à8h15 » précisent-ils, Roger et Évelyne, liste de cadeaux au creux de la main de madame, sont là pour leur petite fille de 7 ans.

« On n’a pas Internet. À cause du confinemen­t, on n’a donc pas pu lui fêter son anniversai­re en novembre. Et on a bien cru que les magasins resteraien­t fermés pour Noël. Alors, quand on a entendu mardi l’annonce de leur réouvertur­e, on a vraiment été soulagé », confie Évelyne, tout sourire.

Des clients attachés aux commerces physiques

Derrière ces grands-parents attendriss­ants, un autre couple de Toulonnais attend également : Olivier et Élodie, eux, sont bien connectés, mais ils n’ont qu’une confiance limitée dans la Toile. « Il y a trop d’arnaques à la carte bleue, ça ne me plaît pas », lâche Olivier. « Je préfère voir ce que j’achète », renchérit Élodie.

À événement exceptionn­el, mesures exceptionn­elles. Après quatre semaines de confinemen­t, le magasin PicWicToys rouvre avec une demi-heure d’avance. Et pour accueillir les premiers clients, la directrice, Sophie Robert, souhaite la bienvenue à chacun. « C’est important de les accueillir. C’est un vrai bonheur de renouer le contact avec les clients. C’est l’essence de notre métier de vendeur. On attendait cette réouvertur­e avec impatience ».

Et un peu d’appréhensi­on aussi. Sophie Robert, qui n’a pas très bien dormi la nuit précédente, s’explique : « Cette période de Noël représente 60 % de notre chiffre d’affaires. C’est donc très important pour nous. Mais on ne sait pas comment les clients vont réagir ».

Il n’y a qu’à regarder Jenna, 6 ans, lunettes roses à paillettes sur le nez et grand sourire, fureter dans le rayon des dînettes, pour se rassurer.

Avec sa soeur Lina, de trois ans son aînée, les deux petites filles sont là pour leur anniversai­re. « Elles sont toutes deux nées en novembre et n’ont pas pu vraiment fêter leur anniversai­re. Elles viennent dépenser l’argent qu’elles ont eu en cadeau », explique la maman, Jennifer. Interdicti­on de parler de Noël : « Chut, la petite y croit encore ».

Réapprovis­ionnements garantis

À deux pas de là, au rayon bébé, Jessica et Laetitia ont laissé leurs enfants à la maison. Elles prennent un emballage, le retournent, le reposent, en saisissent un notre.

À moins d’un mois de Noël, les deux cousines ne laissent transparaî­tre aucun stress. Jessica, qui vient de s’apercevoir qu’elle a oublié sa liste de jouets à acheter, pourrait être tendue. Il n’en est rien. « On est soulagé de pouvoir offrir un Noël à nos enfants. Si on n’avait rien eu à mettre sous le sapin à cause du confinemen­t, ça n’aurait pas été pareil », expliquent­elles, contentes de faire leurs achats dans un vrai magasin.

Ces sourires, parfois des petits messages d’encouragem­ent à la caisse, au moment de quitter le magasin, suffisent à Sophie Robert. « Si les clients partent satisfaits, la journée sera réussie ».

Et il n’y a pas de raison que ça change d’ici au 24 décembre. La directrice du PicWicToys gardéen l’affirme : « À partir de la semaine prochaine, on aura deux camions quotidiens, du lundi au vendredi, pour réapprovis­ionner les rayons »

 ?? Sophie Louvet) ?? Hier, bien avant l’ouverture des portes, les clients étaient nombreux à faire la queue devant l’entrée du magasin de jouets PicWicToys.hoto
Sophie Louvet) Hier, bien avant l’ouverture des portes, les clients étaient nombreux à faire la queue devant l’entrée du magasin de jouets PicWicToys.hoto

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