Quatre Toulonnais en jeu : Villière l’a jouée comme « Domi »
Pas moins de quatre Toulonnais ont porté le maillot tricolore hier soir au Stade de France. Si Baptiste Serin faisait figure d’ancien avec sa e sélection, trois de ses coéquipiers au RCT ont connu leur première cape internationale sur la pelouse du Stade de France. Revue d’effectif.
Promu capitaine en remplacement de son coéquipier au RCT, Charles Ollivon, le demi de mêlée Baptiste Serin devait assumer le leadership dans l’attitude et dans le jeu. Les Bleus étant bousculés pendant près d’une heure, il a eu du mal à mettre les siens dans l’avancée. À l’heure de jeu, il s’offre un essai en costaud. Au soutien de ses « gros » qui avaient enclenché un maul, il se saisit du ballon pour éjecter mais se fait aspirer au coeur et finit en force tel un orgueilleux talonneur. Au micro de France Télévisions, le Toulonnais a apprécié le caractère de cette jeune équipe : « Je suis fier pour les nouveaux qui commencent comme ça. Je leur avais demandé de ne rien lâcher et c’est ce qu’ils ont fait. Ce premier capitanat, je l’ai vécu sans trop me prendre la tête, en essayant d’apporter de la confiance et d’être disponible pour les nouveaux. Certains pouvaient ressentir du stress, avoir la peur de mal faire mais je voulais qu’ils puissent venir me parler. Je suis très content de l’état d’esprit, on reste sur notre lancée. »
Titularisé à l’aile gauche, Gabin Villière a éclaboussé la rencontre de son talent sur une action d’éclat. À la e, la touche française contre les Italiens, Serin écarte et trouve son coéquipier lancé comme une balle. Comme il en a souvent l’habitude à Toulon, l’ailier a dézoné pour venir capter ce ballon en position de premier centre. Sous le regard figé de Christophe Dominici, Gabin Villière traverse le rideau défensif transalpin en mêlant appuis électriques et vitesse grand V. Une action à la « Domi », tout simplement. Seul pour finir sa percée, il a même le temps d’embrasser le ballon. « Nous tenons un petit prodige et j’aime mieux vous dire que l’affaire s’annonce grandiose ». Son presque homonyme Jean Gabin avait bien raison ! Louis Carbonel a lui aussi honoré sa première cape. Enfin. S’il n’a pas eu un seul ballon facile à bonifier, harcelé par la défense italienne, il a fait preuve de bonnes mains. Swan Rebbadj a eu pour sa part cinq minutes pour s’exprimer. Le temps de charger une fois et de jouer les soutiens.
Mais que cette soirée fut belle pour tous ceux qui ont le muguet chevillé au coeur !