Var-Matin (La Seyne / Sanary)

À mi-temps, sans mouvement

Les Toulonnais, très empruntés en seconde période, ont frisé la correction­nelle hier face à Pau. Heureuseme­nt, leur mêlée, décisive dans les moments clés, les a maintenus à flot

- PHILIPPE BERSIA

À Toulon, stade Mayol, Toulon bat Pau 18 à 13 (mi-temps : 15-0).

Arbitre : Cédric Marchat.

Les points.

Toulon : 2 essais Paia’aua (19), Etzebeth (40), 1 transforma­tion Takulua (40), 2 pénalités Takulua (9, 55).

Pau: 1 essai Pinto (61), 1 transforma­tion, Hastoy (61), 2 pénalités, Hastoy (51, 70).

Exclusions temporaire­s : Toulon : Gros (58).

Pau: Roudil (24), Tuimaba (29), Lespiaucq-Brettes (58).

Remplaceme­nts temporaire­s. Toulon : Dakuwaqa par Fresia puis Tchelidze (59-69, nombre en mêlée).

DTOULON - PAU : -

rôle d’ambiance hier à Mayol. Proche de la sinistrose… Entre l’hommage rendu à Christophe Dominici avant le coup d’envoi, forcément touchant, le vent, la pluie, le froid, l’adversaire du RCT aux abois après quatre défaites consécutiv­es et les nombreux changement­s opérés par Patrice Collazo pour ce nouveau match de doublon, la rencontre n’a jamais vraiment décollé. C’est même peu de le dire, après une deuxième mitemps où les Toulonnais ont

LA NOTE

Pau: Adriaanse par Boughanmi (3-8, saignement).

TOULON : Paia’aua - Ikpefan (Moretti 63), Dachary, Nonu, Dridi (o) Toeava, (m) Takulua - Lakafia (Dakuwaqa 55), Parisse, Ory (Ollivon 51) - R. Taofifenua (Jolmes 55), Etzebeth - Setiano (Dakuwaqa 71), C. Tolofua (Etrillard 51), Fresia (Gros 51).

PAU: H. Bonneval - Tuimaba, Roudil, Vatubua, Pinto - (o) Hastoy, (m) Daubagna (C. Le Bail 76) - Gunther, L. Whitelock (Habel Kuffner 44), Puech (L. Rey 58, Puech 71) - Cummins, Delannoy (Metz 51) - Adriaanse (Boughanmi 57), L. Rey (LespiaucqB­rettes 55), Fisiihoi (Moïse 46).

clairement souffert pour contenir le retour de Palois pourtant chahutés en mêlée fermée en première période et menés 15-0 à la pause. Au final, les Rouge et Noir ont assuré l’essentiel, les quatre points, et c’est tout ce que l’on retiendra avec leur belle réaction devant.

Etzebeth de retour

Sommés de montrer un tout autre visage qu’à Bayonne, les Varois ont tout de suite cherché l’épreuve de force avec le pack béarnais. Forcément, de touches en mêlées et en ballons portés, le jeu n’a pas été vraiment aéré.

Mais adossés au vent, les Toulonnais, devaient passer par ce bras de fer avant d’envisager un peu plus, un peu mieux. Malgré ses 91 % de réussite jusque-là, la maison béarnaise n’a pas tenu les chocs imposés par les hommes de Collazo et les pénalités se sont enchaînées au grand dam du manager Nicolas Godignon, particuliè­rement frustré de perdre la rencontre sur ce secteur de jeu et sur les ballons portés.

Sans génie mais encore très appliqués, les Rouge et Noir qui avaient alors la maîtrise et la possession ont logiquemen­t pris le score 3-0 (8e), puis 8-0 (18e) avec un premier essai de Paia’aua en bout de ligne, au nez et à la barbe d’Hugo Bonneval. C’est là, au moment où il semblait en mesure d’enfoncer le clou, que le RCT a en partie laissé passer sa chance d’assommer les Palois privés de Roudil, averti à la 23e minute pour un enavant volontaire, et de Tuimaba, qui venait d’agresser Dridi sur son aile (28e).

À 15 contre 13, puis à 15 contre 14, les partenaire­s de Lakafia ont bien failli faire Fanny. Mais Etzebeth, de retour au premier plan et auteur d’un gros match avec Romain Taofifenua, a heureuseme­nt eu le bon goût de franchir enfin la ligne en force juste avant la pause. « À 8-0, on pouvait peut-être revenir, à 15-0, cela faisait un peu trop », regrettera le coach palois à la fin.

Poussés par le vent

De fait, les Bearnais, emmenés par une charnière Daubagna-Hastoy plus inspirée que celle du RCT et désireuse de faire courir les gros gabarits varois, sont revenus sur la pelouse, dans de toutes autres dispositio­ns. Et avec l’appui du vent, ils ont tout de suite poussé le RCT dans son camp. Deux pénalités plus loin ratées par les Palois, Ma’a Nonu manquait d’un rien (une cuillère) une intercepti­on mortelle (46e), mais Hastoy ouvrait logiquemen­t le compteur palois (15-3, 50e). Collazo envoyait alors Ollivon, Gros et Étrillard au feu pour remettre la main sur le ballon mais les visiteurs continuaie­nt de dominer tandis que les accrochage­s se multipliai­ent…

Une pénalité bienvenue de Takulua redonnait un peu d’air (18-3, 53e) à ses partenaire­s mais Pau, moralement relancé, faisait encore le jeu. La récompense était au bout du pied d’Hastoy, qui offrait en bout de ligne un essai à Pinto qui entretenai­t le suspense (18-10, 60e). Les vingt dernières minutes s’annonçaien­t alors compliquée­s pour les Toulonnais, d’autant qu’Hastoy ramenait ses couleurs à cinq points (18-13, 70e). Et elles le furent.

Mais à force d’abnégation, de déterminat­ion et surtout grâce à sa mêlée qui s’est encore révélée décisive à la 65e et à la 80e, le RCT a pu préserver l’essentiel. Pour le reste, on attendra des jours meilleurs.

PRO D

journée

Colomiers - Nevers ............................ Provence R. - Biarritz ......................... Oyonnax - Vannes .............................. Carcassonn­e - Grenoble .................... Montauban - Mont/Marsan ............... Perpignan - Aurillac ........................... Rouen - Béziers .................................. Soyaux-A. - Valence-Romans ............. 19 - 16 16 - 16 20 - 30 16 - 12 30 - 13 31-6 15 - 10 30 - 19

Pts J G N P D B

1. Vannes . . . . . . . 38 11 9 0 2 59 2

2. Perpignan . . . . . 35 10 8 0 2 93 2

3. Oyonnax . . . . . . 32 9 7 1 1 73 2

4. Biarritz . . . . . . . 29 9 6 1 2 63 3

5. Colomiers . . . . . 28 9 6 1 2 62 2

6. Provence R . . . . 28 11 6 2 3 -8 0

7. Nevers . . . . . . . 23 11 4 0 7 15 7

8. Béziers . . . . . . . 23 11 4 1 6 15 5

9. Montauban . . . 22 10 5 1 4 -26 0

10. Grenoble . . . . . 20 10 4 1 5 -14 2

11. Carcassonn­e . . . 19 10 4 0 6 -27 3

12. Aurillac . . . . . . . 18 11 4 0 7 -50 2

13. Rouen . . . . . . . . 15 11 3 1 7 -29 1

14. Valence-Romans 12 9 2 1 6 -56 2

15. Soyaux-A . . . . . . 10 10 2 0 8 -89 2

16. Mont/Marsan . . 7 8 1 0 7 -81 3

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(Photo Frank Muller) Le champion du monde springbok Eben Etzebeth est de retour au premier plan. Son essai, en force, en toute fin de première période s’est révélé décisif pour le RCT.
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Plombé par un contexte général défavorabl­e, ce match s’est révélé très pauvre techniquem­ent et bien peu enlevé. Mais les avants varois ont fait le job. Et plutôt bien !
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