Stéphanie Pillonca : « Mon film pourra être vu au ciné ! »
Après le succès de son film Apprendre à t’aimer sur M6, la réalisatrice varoise présente C’est toi que j’attendais dans les salles obscures le 23 décembre. « On a la chance que les salles ouvrent .»
Elle trépigne. Ravie de savoir que les salles de cinéma vont prochainement rouvrir. « Cette réouverture est un truc de fou. À partir du 15 décembre, on va enfin pouvoir retourner au ciné. C’est une délivrance pour les exploitants de salles, les spectateurs et pour toutes les professions qui rayonnent autour. » Stéphanie Pillonca, réalisatrice (Fleur de tonnerre, Apprendre à t’aimer, Je marcherai jusqu’à la mer…) et originaire d’Hyères, ne cache pas son enthousiasme. « Si cela peut aider à sortir de ce climat hyper anxiogène et faire un peu du bien au moral, tant mieux. » Primée pour son nouveau film documentaire C’est toi que j’attendais au festival du film d’Angoulême en septembre dernier, remarquée lors du festival de Saint-Jean-deLuz en octobre, la Hyéroise a dû repousser à plusieurs reprises la sortie de celui-ci. « Merci la Covid ! »
Assurer la promotion d’un film dans ces conditions, « c’est plutôt rock’n’roll », admet-elle, mais « cela oblige à sortir des sentiers battus, à s’adapter ». Elle n’a surtout pas hésité un instant à maintenir la date du 23 décembre pour le lancement officiel.
Sa première le décembre à Marseille
« Je me suis dit qu’il fallait y aller pour divertir. C’est bien la base de notre métier, non ? Mon film est un film feel good (qui fait du bien, Ndlr), sur la famille, les origines, la naissance, la joie, les sentiments. Un vrai film de Noël quoi. On n’est pas dans le blockbuster, dans la machine de guerre américaine. C’est toi que j’attendais est une bulle de tendresse et de douceur idéale pour cette fin d’année très particulière. »
Son « bébé de Noël », Stéphanie viendra d’ailleurs le présenter dans la région, à Lorgues, Flayosc, Hyères, Six-Fours, Solliès-Pont… La première projection en public est par ailleurs prévue le 15 décembre à Marseille.
« On dit : ‘‘Sauvez le cinéma français. Sauvez le cinéma français’’ mais il faut aussi arrêter de se regarder le nombril et regarder la concurrence », relève-t-elle. Mais ce n’est pas en sautant sur son strapontin que le cinéma sera sauvé.
« Il faut proposer, innover, ne plus spéculer sur du ‘‘Ah mais j’ai tel film en face de moi, je ne vais pas faire tant d’entrées’’. Si la Covid pouvait faire bouger ces lignes… On fait du ciné pour faire rêver les gens avant tout .»
La Varoise va enchaîner dans des temps restreints la promotion, les télévisions, les interventions radios et les interviews pour la presse écrite. « C’est une promo en condensé mais tellement stimulante, qui nous sort de notre confort. »
Si vous demandez à Stéphanie Pillonca comment elle se sent depuis l’annonce de la réouverture, elle répond, dans un grand éclat derire:« Mais comme Hercule ! J’ai une énergie pas croyable ». Les deux confinements, en famille, à Paris, ont décuplé son envie
d’écriture. M6 lui a demandé un projet sur l’autisme, sujet de son téléfilm à succès Apprendre à t’aimer, avec Ary Abittan et Julie de Bona, et TF1 l’a sollicité pour proposer un projet sur les différences.
« En tant qu’auteure, ces périodes ont été une bénédiction. Je me suis retrouvée seule face à l’ordi et cela m’a plutôt bien réussi », termine-telle.