L’escale technique forcée du “Bandol Globe” à Cadix
Pas de chance pour le navigateur cadiero-bandolais qui espérait réaliser un tour du monde à la voile, d’un trait et en solitaire, au départ de la cité des vins. Pierre-Henry Mahul ne renonce pas
La faute au pilote automatique défectueux. Après deux semaines de navigation et un périple de 850 milles (1 574 km) en Méditerranée à la barre du Michaella de Bandol, PierreHenry Mahul a finalement été contraint à une escale technique forcée, dans le port de Cadix, en Espagne, où son voilier est toujours immobilisé. Dans la cale du Hallberg Rassy 53 , d’où il a appareillé du port de plaisance de Bandol le 7 novembre avec l’ambition de faire un tour du monde à la voile sans escale et en solitaire, le navigateur cadiéro-bandolais a emporté un carton de vin du célèbre millésime. Six bouteilles de bandol rouge 2017 Moulin des Costes - Domaines Bunan qui devraient être vendues aux enchères au profit des oeuvres du club Kiwanis Baies de Sanary-Bandol-Ollioules, à son retour à quai d’ici un peu plus de six mois (Var-matin du 22 octobre).
La presse ibérique parle du bandol
« Je ne pouvais pas continuer à naviguer avec ce dysfonctionnement, explique le navigateur âgé de 61 ans au téléphone. Dès mon départ de Bandol, jusqu’à la traversée du détroit de Gibraltar j’ai eu des problèmes. Et un pilote automatique défectueux, cela veut dire que je ne peux pas dormir ! Impossible donc de continuer. » L’arrivée des côtes espagnoles dans la ligne d’horizon a été l’occasion de lancer un « SOS » et d’appeler à l’aide. « Un ami de trente ans qui a habité à La Cadière, avec qui j’ai échangé par SMS, m’a proposé d’accoster dans le port de Cadix », poursuit Pierre-Henry Mahul.
Là, après un faux départ le 20 novembre et un retour à quai un jour après, un examen technique plus poussé lui a permis de diagnostiquer une anomalie touchant le safran du gouvernail du Michaella de Bandol. Une explication aux errements du pilote automatique et à l’allongement de la durée d’immobilisation du voilier en réparation. «Je refais toutes les bagues de bronze du safran afin de diminuer les jeux au maximum et faciliter ainsi le travail des pilotes », indique-t-il.
Un nouveau pari : le Cadix Globe
Dans le port espagnol, pas découragé par cette “pétole technique”, Pierre-Henry Mahul, qui a rebaptisé son opération « Cadix Globe » et entend donc maintenant faire a minima son tour du monde, en solitaire et sans escale en appareillant de Cadix, n’en perd pas le nord pour autant. Il en a profité pour faire la promotion de l’opération caritative attachée à son périple et celle des vins de bandol. La presse ibérique et plus précisément le quotidien Diario de Cadiz lui a ainsi consacré un long article (voir reproduction). Le navigateur, dont on peut suivre le bateau en temps réel via internet (sur www.vesselfinder.com par exemple) espère appareiller en début de semaine prochaine. Pour de bon cette fois.