Le carnaval de Nice n’aura pas lieu en , mais…
L’édition dédiée au « Roi des animaux » vient d’être annulée, cependant, le maire accorde un acompte aux carnavaliers qui auront une année pour construire chars et grosses têtes
Carnaval « Roi des animaux », prévu du 13 au 27 février à Nice, n’aura pas lieu. On s’en doutait. L’annonce est officielle après qu’une visioconférence s’est tenue en début de semaine entre Christian Estrosi, le maire de la ville, organisatrice de la manifestation, et tous les carnavaliers niçois : Jean-Pierre, Pierre et Gilles Povigna, Cédric Pignataro, Frédéric Durand, Raoul Ruzziconi.
Compte tenu de la crise sanitaire et des restrictions drastiques qui en découlent, difficile d’imaginer décemment la réunion, plusieurs fois en quinze jours, de 10 000 spectateurs, place Masséna, lors de chaque corso. Cela dit, tout n’est pas perdu pour les carnavaliers. Un soutien financier a été prévu par la Ville pour des perspectives de travail plus faciles, plus souples. Décryptage du dispositif…
Carnaval annulé ?
En réalité, le carnaval 2021 est reporté à 2022. Toujours sur le même thème : « Le Roi des animaux ».
Chômage pour les carnavaliers ?
Pas du tout. Ils vont préparer l’édition 2022 dès la fin du premier trimestre 2021.
Comment vont-ils faire ?
En février, les carnavaliers toucheront un acompte de 30 à 40 % sur les 800 000 euros alloués à la construction des chars et des grosses têtes (le budget global d’une édition étant de 5 à 6 millions d’euros).
L’avantage pour les artisans ?
« D’habitude, confie le maire, les marchés sont notifiés au début de l’automne. Notifiés, cela veut dire que les carnavaliers savent combien ils ont de chars ou de grosses têtes à réaliser. Pour la première fois, ils auront une commande sur un an, ce qui va leur donner la possibilité de travailler dans de meilleures conditions. » Autre accommodement : « Nous déterminerons le thème du carnaval 2023 dans le courant de l’année prochaine. Là encore, pour que les carnavaliers puissent embrayer plus tôt sur la fabrication. Ce qui leur fera un an d’avance là où ils n’avaient que trois mois. »
Pas de carnaval avant , donc ?
«Si, nuance Christian Estrosi. Afin que les carnavaliers ne subissent pas de contrecoup dû à ce report, tout au long de l’année à venir, leur travail sera valorisé. Nous travaillons avec eux afin de les mettre au coeur d’un certain nombre de grands rendez-vous : fête des Mai, Nice Jazz Festival, Mon été à Nice… grâce à des structures, des décors. »
Carnaval n’est donc pas mort alors ?
Certainement pas : « Le carnaval de Nice reste un élément majeur de l’identité niçoise. Il va reprendre son envol. »