Mon prof, ce héros des auteurs racontent

Éditions Les Presses de la Cité. 176 pages. 12 €. Les bénéfices de la vente de ce livre seront intégralement reversés à la Fondation Egalité des Chances-Institut de France.

« Le métier de prof n’est pas rembourré de douceurs ; il est des moments où enseigner n’est pas sans risque. Samuel Paty a été un de ces pédagogies de la liberté. » Voilà ce qu’écrit Michel Winock, historien spécialiste de l’histoire de la République française et des mouvements intellectuels et politiques, en quatrième de couverture de ce livre particulier, on l’aura bien compris, mais très original.

Sofia Bengana, directrice des Éditions des Presses de la Cité, a en effet demandé à vingt auteurs, écrivains, historiens, universitaires, auteur pour la jeunesse, critiques littéraires, de raconter celui ou celle – un prof donc – qui a éclairé sa vie. Un prof qui a leur a laissé un souvenir impérissable, qui a contribué à faire d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui.

Alors, évidemment il y a des témoignages émouvants comme nous en avons tous car tous nous avons eu, comme ces personnalités, un ou une prof qui a provoqué en nous un déclic. Philippe Labro se souvient en premier lieu de son banc d’école avec un trou dans le bois, pour y mettre l’encrier. Un autre temps ! Mais que, malgré les années, on ne peut oublier. Frantz-Olivier Giesbert, Susie Morgenstern (ci-contre à gauche et en haut), Michel Winock, Claude Aziza, Françoise Bourdon, Mohammed Aïssaoui, Christian Laborie et d’autres encore nous livrent eu aussi leurs souvenirs. Qui sont évidemment autant de remerciements à ces profs.

Un texte de Jean d’Ormesson

Et puis il y a un bonus. Posthume. Puisqu’il s’agit d’un texte de Jean d’Ormesson (à droite), disparu en . Sofia Bengana explique qu’Héloïse d’Ormesson, la fille du célèbre écrivain et académicien, « a proposé, dès qu’elle a su que nous avions lancé ce livre, que Jean d’Ormesson figure parmi [les auteurs] car “il aurait absolument voulu y être” ».

« C’étaient de grands professeurs. Sec, coupant, peu agréable au premier abord, merveilleux avec moi, Victor Alba… ». Et il évoque ainsi celui-ci et d’autres professeurs.

Ce livre est donc une belle idée et est plein d’émotions. De belles émotions, ça fait du bien.