Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Var: un accompagne­ment de tous les instants

- P.-L. P.

Malgré la pandémie qui a sensibleme­nt compliqué sa tâche, le service départemen­tal de l’adoption du Var aura réussi à « apparenter » 19 enfants en 2020. « Quatorze pupilles de l’État et cinq adoptions internatio­nales », précise Pascale (1) Milliat-Belluso, la responsabl­e. Ça peut paraître peu, mais ramené aux 57 enfants actuelleme­nt « juridiquem­ent adoptables » dans le Var, ce n’est pas si mal. Mais l’adoption vaut mieux que des statistiqu­es. D’ailleurs, quand on demande combien de temps, en moyenne, prend une procédure d’adoption, pas plus Pascale Milliat-Belluso que Christine Wenzel, la directrice de l’Enfance et de la Famille au conseil départemen­tal du Var, n’acceptent de répondre. « C’est impossible : chaque candidat à l’adoption a son propre projet, chaque enfant pupille de l’État, ses propres besoins. »

De minutieuse­s enquêtes

En dépit donc d’un contexte sanitaire défavorabl­e – le confinemen­t n’a pas vraiment aidé à l’échange entre les postulants à l’adoption et les travailleu­rs sociaux –, le service adoption du Départemen­t a continué sa mission.

Et notamment les enquêtes d’agrément. C’est que l’adoption n’est pas à prendre à la légère. « Avant d’accorder l’agrément à un candidat, une enquête sociale et psychologi­que de sept mois est réalisée par nos services. On est dans l’intime. Ce n’est pas facile », explique Pascale Milliat-Belluso. Avant d’ajouter : « L’accompagne­ment des postulants continue, même une fois qu’ils ont eu l’agrément, pour les aider à mieux définir leur projet d’adoption ». Et l’enfant n’est pas oublié. Quel que soit son âge, « une évaluation médicale, sociale et psychologi­que est réalisée. Avant d’apparenter un enfant, il faut qu’on soit sûr qu’il est prêt à s’inscrire dans une nouvelle famille. Même pour un bébé, on regarde son interactio­n avec sa maternante », précise Christine Wenzel. Compte tenu du passé des enfants, ce n’est pas tous les jours facile, reconnaiss­ent nos deux interlocut­rices.

Mais grâce à ce travail sérieux, minutieux, « les procédures d’adoption débouchent souvent sur de belles histoires ». 1. Les adoptions internatio­nales sont en chute libre depuis le 29 mai 1993, date d’entrée en vigueur de la Convention de la Haye sur la protection des enfants.

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(Photo Frank Muller)

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