« Je peux jouer encore  ans »

Champion de France avec le Racing en 2016, face au RCT, Juandre Kruger a rejoint la rade l’année suivante. Aujourd’hui rentré en Afrique du Sud, le 2e ligne évoque « ses » deux clubs

Il est de ces joueurs qui laissent un très bon souvenir. Toujours souriant, aimable et disponible. Juandre Kruger ( ans) a quitté le RCT en , après trois saisons. Lui qui était arrivé du Racing, tout juste auréolé d’un titre de champion de France... face à Toulon. Il a su très vite s’adapter à l’air du Sud au point de devenir l’un des relais des différents entraîneurs, notamment en touche. Avant le choc de ce soir, nous avons repris contact avec le deuxième ligne sud-africain, de retour au pays. Le jour de l’anniversaire de sa fille, il a pris du temps pour nous répondre par téléphone. Un gentleman.

Vous avez rompu votre contrat avec les Bulls récemment. Que devenez-vous ?

J’ai joué pendant un an aux Bulls. Ça a été compliqué à cause de la Covid, puisque nous avons disputé seulement  ou  matches. Ensuite, le staff a changé avec l’arrivée de Jake White, notamment, et l’effectif a été chamboulé. Sur le plan personnel, ma fille vient d’avoir  ans et c’est le moment où il faut commencer la « petite école » en Afrique du Sud. J’ai décidé de déménager à Stellenbosch, c’est un endroit qui ressemble beaucoup à Toulon d’ailleurs. Je voulais ce confort pour ma famille.

Le rugby, c’est terminé ?

À  ans, je peux encore jouer deux ou trois ans, car je suis encore en forme. Ça me manque un peu, j’ai passé de superbes moments, notamment au Racing et à Toulon. Le France me manque aussi. Je suis toujours en pleine réflexion pour savoir si je continue ou j’arrête. J’ai pris un mois avec ma famille pour réfléchir à tout ça.

Que feriez-vous si vous décidez d’arrêter ?

J’ai profité de cette période pour terminer mon MBA à la Toulouse Busniness school. C’était important de bien préparer mon après rugby.

J’ai fait un master en business développement. J’ai toujours l’entreprise de viande séchée en France avec Bryan Habana et Duane Vermeulen (Biltong Power). J’ai aussi réussi quelques investissements en France.

Que retenezvous de votre passage à Toulon ?

En -, même si nous n’avons pas gagné en finale contre Clermont, cela reste un beau souvenir. C’était une saison étrange, avec des changements d’entraîneurs, mais à la fin nous gagnons neuf matches à la suite pour arriver en finale. J’ai également des regrets sur l’année avec Fabien Galthié. Même si nous avons perdu face au Munster et Lyon, je pense qu’on aurait pu faire quelque chose par la suite avec ce qui avait été mis en place par le staff. On aurait pu progresser. Mais les choses ont encore changé. En trois-quatre ans, il y a eu au moins quinze staffs différents à Toulon. Ce n’est pas possible.

Et avec le Racing, quel souvenir ?

Forcément, je retiens la victoire en championnat avec le Racing à Barcelone. Cela reste un très grand moment. C’était incroyable. Ensuite, j’arrive à Toulon.

Juandre Kruger a disputé  matchs sous le maillot du RCT et  avec celui du Racing.

J’aurais pu faire quelque chose d’assez unique. Il y a peu de joueurs qui ont gagné le championnat deux années à la suite avec deux clubs différents...

Est-ce un regret de ne pas avoir pu continuer à Toulon ?

Je voulais rester, j’ai joué dix-huit matchs à la suite, nous étions d’ailleurs la meilleure équipe en touche, mais ensuite je pense que je n’entrais pas dans les plans de Patrice Collazo. Je suis parti aux Scarlets. Et le hasard a voulu que je revienne jouer à Mayol. On n’était pas loin de gagner, j’ai voulu montrer que j’étais toujours en forme, j’avais faim de jouer et de partager mon expérience.

Allez-vous regarder le match de ce soir ?

Je vais essayer. Je suis toujours en contact avec mes amis dans les deux clubs. J’ai eu Bernard Le Roux deux fois au téléphone cette semaine. C’est toujours un gros match, notamment là avec les deux effectifs au complet puisque les internationaux sont présents. Je vais suivre aussi mes deux potes Ma’a Nonu et Eben Etzebeth !

Un pronostic ?

C’est toujours plus simple pour l’équipe qui reçoit. Mais ça reste difficile à prévoir avec deux effectifs qui ont autant de talents. Ce sont deux clubs qui me tiennent à coeur.

TOP 

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La victoire à Barcelone était incroyable ”