Deux cibles dans le viseur
S’il pouvait choisir l’état du terrain, cette semaine, la neige et la glace n’auraient pas la part belle. « Au Monte-Carlo, on ne dispose pas de pneus adaptés pour les tapis blancs ou mixtes. Donc je préférerais un sol sec ou humide. Mais nous prendrons ce qu’il y a, comme d’habitude. »
Nicolas Ciamin sait où il met les roues. À 22 ans, le Niçois va déjà passer la quatrième, cette semaine, sur les routes toujours glissantes de la prestigieuse manche d’ouverture du championnat du monde. Quelle que soit la surface, l’espoir azuréen, excellent 2e de la catégorie WRC3 l’an dernier derrière le voisin Eric Camilli, ne nourrit qu’une seule ambition : enfoncer le clou. En 2020, ce fut mission impossible. La faute à ce satané virus qui lui a mis des bâtons dans les roues. « Après la longue coupure, je n’ai disputé que deux manches mondiales. En Sardaigne,
Samedi dernier, Nicolas Ciamin a trouvé un superbe tapis blanc dans le massif du Dévoluy pour affûter la Citroën C Rally du team DG Sport.
on tient un rythme rapide, mais un problème mécanique nous empêche de concrétiser. Globalement, je pense avoir fait du bon
boulot. En tout cas, un travail suffisant pour inciter Citroën Racing à prolonger son soutien, voilà le plus important. » « Les discussions restent à finaliser », précise-t-il. « En principe, il y aura sept manches européennes. S’il y en a six, je serai également content. Et puis, en complément, je devrais disputer le championnat de Belgique. Certains gars, tel Oliver Solberg, roulent tout le temps. Donc mieux vaut enchaîner un certain nombre de courses pour garder le rythme. »
Satisfait des trois jours de test aux confins des Hautes-Alpes et de la
Drôme qui lui ont permis de réviser ses gammes « monte-carlesques » sur tous les types de revêtements, Ciamin s’estime prêt à transformer l’essai. Au fait, quelle cible figure vraiment dans son viseur ? Souhaite-t-il d’abord faire le plein de points en WRC3, où seuls ses compatriotes Yoann Bonato et Yohan Rossel constituent des menaces sérieuses sur le papier ? Ou bien compte-t-il taquiner les gros bras engagés en WRC2 ? « Remporter le WRC3 en finissant 8e de la classe RC2, ça n’impressionnera personne », répond sans ambages l’enfant de la baie des Anges pressé de grandir. « Alors, oui, je dois réussir une bonne opération comptable. Mais j’espère aussi animer la lutte au sommet qui va opposer Mikkelsen, Camilli, Fourmaux, de sérieux clients. »
Jolie foire d’empoigne en perspective...