Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Quels sont les effets du couvre-feu à  h ?

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Le couvre-feu à partir de 18 h a été instauré dans toute la France, le 16 janvier dernier, après qu’une quinzaine de départemen­ts ont été soumis à cette mesure, dès le 2 janvier dernier et le Var le 5 janvier. « Est-ce que ça marche ou pas, on verra. Ce que je sais, c’est que dans tous les départemen­ts qui ont adapté cette mesure, avec dix jours de recul, on a une augmentati­on du taux d’incidence de 16 %, quand les autres ont une augmentati­on de 43 %. Dans la région Grand est, il y a vraiment une différence avec les départemen­ts voisins », expliquait Olivier Véran le 14 janvier dernier, lors d’une conférence de presse avec Jean Castex notamment.

Un léger mieux

Ce mardi, sur France Inter, Olivier Véran affirmait d’ailleurs que ce couvre-feu « tend à se faire sentir ». « Dans les quinze départemen­ts où le couvre-feu a été avancé depuis le 2 janvier, le nombre de nouveaux diagnostic­s est plutôt en baisse. Cela ne fera pas reculer l’épidémie sur un temps court mais ça permet de la stabiliser », précise Olivier Véran. Et d’ajouter hier soir sur TF1 qu’il fallait « donner sa chance » à ce dispositif avant d’éventuelle­ment le durcir. Pour mesurer l’effet de ce couvrefeu à 18 h, nous avons choisi de partir de la date du 24 décembre et de mesurer l’évolution à partir de cette date.

Sur la courbe verte, celle des départemen­ts placés sous couvre-feu à 18 h, dès le 2 janvier, on remarque une hausse puis un infléchiss­ement de la courbe, à compter du 12 janvier, soit dix jours après la mise en place de cette mesure. À partir de cette date, une très légère baisse se fait observer. Elle semble désormais amorcer une décrue très légère mais les effets des réductions des interactio­ns sociales semblent désormais se faire sentir.

À l’inverse sur la moyenne nationale représenté­e sur la courbe violette, toujours datée du 24 décembre au 15 janvier elle aussi, on remarque une courbe en ascension constante entre le 24 décembre et le 7 janvier dernier. Une ascension stabilisée à compter du 7 janvier dernier pour former, là encore un plateau.

Preuve que la mesure fonctionne, mais là encore, tout est à prendre avec mesure : cela dépend des départemen­ts. En Moselle, par exemple, le taux d’incidence sur semaine glissante est d’actuelleme­nt 204, tandis que dans les Alpes-Maritimes, il est de 434.

Une baisse sur la durée ?

En comparaiso­n à la moyenne nationale, le départemen­t part de loin. Là où la France avait un taux d’incidence moyen d’environ 150 pour 100 000 habitants, le départemen­t des Alpes-Maritimes, affichait le 24 décembre dernier, un taux de 350 pour 100 000 habitants. On peut voir que la courbe est ascendante, entre le 24 décembre dernier et le 8 janvier, soit six jours après l’instaurati­on du couvre-feu. En revanche, dès le 11 janvier dernier, on constate une très légère baisse du taux d’incidence. Un infléchiss­ement sensible de la courbe, preuve que les contaminat­ions tendent à se réduire, malgré tout. Une baisse, certes, mais va-t-elle se poursuivre ?

Telle est la question.

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