TOULON INTRAITABLE
Le RCT s’impose face au Stade français avec le bonus (-) Les Toulonnais montent sur le podium
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Pour une recette réussie, il faut de l’huile de l’olive. Indispensable. Voilà pour la cuisine. L’équivalent en rugby serait la confiance. Primordiale pour réussir son match. La semaine passée, le RCT a rempli des Tupperware lors de sa victoire aboutie face au Racing. Hier soir, il a fallu puiser dans ces réserves-là, pour reprendre la main face au Stade français. Le forfait de Rebbadj, la sortie d’Ollivon, les scories dans le jeu pouvaient pourtant avoir entamé ce capital.
Sans se presser
Encore plus face à une équipe parisienne sûre de sa force, portée par son envie de mettre du rythme. Mais les hommes de Collazo ont su faire le dos rond pour laisser passer l’orage, avec une défense efficace à défaut de se montrer réaliste dans les zones de marque. Puis, en
deux éclairs, les Rouge et Noir ont éteint leurs adversaires. Après un travail de Julien Ory – une action peutêtre entachée d’un en-avant du troisième ligne – Baptiste Serin combinait avec Christopher Tolofua, avant de trouver Louis Carbonel. Dans l’axe, à 22 mètres, l’ouvreur toulonnais, jusque-là peu inspiré, a démontré toute sa vista pour déchirer la défense parisienne et filer derrière la ligne. Chirurgical. Le RCT repassait devant (10-6) à la 23e alors qu’il n’avait, à ce moment du match, le ballon que 29 % du temps. Mais la confiance, vous savez… Celle-là même qui aurait pu plomber « Carbo » après ne pas avoir trouvé une touche (26e). Quatre minutes plus tard, une passe trois étoiles de Serin pour un Paia’aua altruiste et inspiré permettait à Toeava de doubler la mise (15-6, 30e). Sans s’affoler, le RCT prouvait qu’il peut se montrer patient et maîtriser son sujet. De quoi mettre le bourdon aux Parisiens, qui se mettaient à accumuler les fautes.
Sanchez voit rouge
Grossières parfois. Comme la charge au visage de Nicolas Sanchez sur Baptiste Serin, juste avant la pause. L’Argentin s’excusait immédiatement. Trop tard. Ludovic Cayre n’avait d’autre choix que de sortir le carton rouge.
Le RCT a construit son succès. Au retour des vestiaires, Toulon conservait le ballon, avant de planter la troisième banderille par Tolofua après un ballon porté (28-6 à la 53e). L’essai du bonus. Conforté par Heem (66e) après un service aux petits oignons de Paia’aua au pied. Heureusement, puisque Etien a sauvé l’honneur des siens (69e) et que la fin du match était tendue. Le RCT a de nouveau gagné en équipe. La recette du succès qui les place à la troisième place en envoyant un message à tous ses concurrents.